La démarche

L’idée est, par une approche artistique et sociologique, autant sur le plan social que sociétal, de questionner les vanités contemporaines, le caractère éphémère des choses, voire la futilité des préoccupations humaines.

Toute ressemblance avec des personnages ou des faits réels n'est que fortuite.

Quelques références : les vanités, les cabinets de curiosités, les ready made, Christian Boltanski, Annette Messager, Sophie Calle, Michel Blazy, Martin Paar...

lundi 27 avril 2009

Ptôse mammaire, Vanité n°0917


Anne Hecdoth s’interroge face à l’épidémie annoncée. Par principe de précaution, elle prend des mesures de prévention face à la menace de contamination planétaire en se moquant de son image et en critiquant le "beau" qui mène le monde au nom des convenances, lesquelles reposent entre autre sur le rejet de l’apparence d’une ptôse mammaire chez les fleurs qui se fanent (apparence jugée "vulgaire" puisque connotée "vraie"). Ainsi elle condamne la fracture entre l’art et la société en revendiquant l’esthétique du laid dans un refus entêté de maquiller la réalité.

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Juste une anecdote : j'ai un rhube suspect depuis que je suis revenue de la visite de la cathédrale de Chartres parce que je n’y ai rien vu de laid, ce qui be paraît donc suspect ... et, cobe la ptôse de la fleur de lilas dans son vase art déco, je be fane et be sens bien réelle ! Atchoum ! Excusez-boi ! Ainsi je suis plus vivante que les anges de pierre ? Et Baudelaire d'en rajouter : "Ange plein de beauté, connaissez-vous les rides ?" Et... et Rimbaud de surenchérir : "Un soir j'ai assis la beauté sur mes genoux et je l'ai trouvée amère - et je l'ai injuriée !" et que fais-tu de la chute originelle ? (Anny C.)
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Ah je sens que le niveau philosophique monte. J'ai même dû aller prendre mon dictionnaire et chercher "ptôse" ; j'en conclus que j'ai dû avoir une ptôse cérébrale et/ou cérébelleuse... Merci de me remettre à niveau ou d'essayer. (Marie-Lise B.)
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Je ne sais pas si les précautions prises par Anne seront efficaces, mais au moins elles ont le mérite d'être cocasses ! (Cathy P.)
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Bizarre… Personne n’a encore parlé d’Al Quaïda pour cette grippe porcine ! Et le jour où nous n’aurons plus d’air il y aura une "facture" en plus à payer… (Joël C.)
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lundi 20 avril 2009

Ecume des jours, Vanité n°0916

Mais que restera-t-il de nos caprices sinon l’écume claire et vaporeuse des jours, l’embrun obscur et superficiel des nuits, ombres sans consistance de nos vies déferlantes toujours à la dérive ?

« Dans le temps qui erre à la recherche de sa propre ombre, le zénith estompera les distances pour s’offrir à la vigueur de l’instant ». C’est ainsi que je conçois le bonheur… dans l’hic et nunc de la nature en éveil permanent et des hasards de la vie. (Richard V.)

lundi 13 avril 2009

Oeufs de Pâques, Vanité n°0915

D’habitude, Anne Hecdoth ne met pas tous ses œufs dans le même panier mais en ce week-end pascal, elle déroge au dicton et présente en toile de fond : Crépuscule d’équinoxe d’Odile Colcombet (1990), acrylique sur papier, 245X295mm, collection privée (cote : 2255 €).

«L’art recèle toujours des évocations de la condition mortelle.» (Mark Rothko)

Harmonie du soir,

Voici venir les temps où vibrant sur sa tige
Chaque fleur s’évapore ainsi qu’un encensoir ;

Sur les œufs déposés en face du miroir
Valse mélancolique et langoureux vertige !

Chaque fleur s’évapore ainsi qu’un encensoir;
La lumière frémit comme un cœur qu’on afflige ;
Valse mélancolique et langoureux vertige !

La chambre est inondée comme un grand reposoir.

La lumière frémit comme un cœur qu’on afflige,
Un cœur
fondant fourré chocolat blanc et noir !
La chambre est inondée comme un grand reposoir ;
Et je me suis noyée dans son sang qui se fige.

Un cœur fondant fourré chocolat blanc et noir !
Du passé lumineux recueille tout vestige !
Et je me suis noyée dans son sang qui se fige…
Son souvenir en moi luit comme un ostensoir!

Anne Hecdoth baudelairienne n°0915 (Anny C.)

J'aime l'idée que la lampe-œuf permette la fusion entre le monde réel et celui imaginaire du tableau (bravo pour la cote !!!) : le regard et l'esprit se perdent... (Cathy P.)

Je trouve ta photo très jolie !!! De mon côté, je vais mettre un peu plus de couleur à notre "condition mortelle" !!! Il ne faut pas oublier que pour certain(s), la mort est plus douce que leur naissance et leur vie !!! Ils sont jolis ces œufs, non ? Bisous joyeux. (Cécile B.)

Une très belle composition photographique qui conclut en beauté ce week-end pascal. (Pierre B.)

lundi 6 avril 2009

Soupe Campbells, Vanité n°0914

Comment donner de la valeur à des objets sans valeur ?

Anne Hecdoth vous présente une partie de la collection Jacques B. dont la mise en espace d’apparence vaine donne aux objets un aspect pérenne. On notera ici la référence artistique (Andy Warhol) ainsi que l’absence de recherche décorative gratuite au profit d’un effet pathétique voire nostalgique.

Oui ! Quand la publicité devient un art populaire, cet acte devient passion et amour ! Mais au lieu de griffonner des papiers et de les jeter à la poubelle, l’amoureux a la sagesse de prendre un professionnel de la déclaration pour aller droit au but, droit au KUB et dire à sa belle son appétit rabelaisien… (Anny C.)

Sans valeur ??? et la valeur gustative, tu en fais quoi ??? miam miam !! (Cécile B.)

C'est malin de donner faim, comme ça, à des innocents en plein travail ! (Hervé C.)

J'aime, et mine de rien, les rouges et les verts se répondent et les formes carrées et arrondies se complètent. L'association bois et métal me plaît et le clin d'œil entre la boîte Kub immuable et la très actuelle adresse électronique est amusant.(Cathy P.)