La démarche

L’idée est, par une approche artistique et sociologique, autant sur le plan social que sociétal, de questionner les vanités contemporaines, le caractère éphémère des choses, voire la futilité des préoccupations humaines.

Toute ressemblance avec des personnages ou des faits réels n'est que fortuite.

Quelques références : les vanités, les cabinets de curiosités, les ready made, Christian Boltanski, Annette Messager, Sophie Calle, Michel Blazy, Martin Paar...

lundi 25 mai 2009

Verni, Vanité n°0921


Comment paraître brillant pour les nuls
Nul besoin d’être verni pour éblouir : Anne Hecdoth vous dévoile quelques trucs et astuces faciles.
Tout d’abord présentez toutes sortes de couleurs plein la vue et le pot dans lequel vous aurez toujours à portée de mains quelques brosses à reluire permettant de donner sans peine l’éclat nécessaire à vos représentations après y avoir appliqué consciencieusement une couche épaisse de vernis afin de leur donner une précieuse pérennité. Enfin, une reproduction d’une gravure pieuse de Dürer par exemple, en toile de fond, permettra de se référer à la protection divine ou d’un saint ayant prié pour vous… ce qui n’est pas donné à tout le monde, convenez-en !
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Attention toutefois de ne pas abuser : à paraître trop brillant, on pourrait vous prendre pour un illuminé.
L’association Loi 1901 TALENTS s’insurge contre la brosse à reluire d’Anne Hecdoth car... tout flatteur... qui cire les pompes et se met à plat ventre pour obtenir quelque chose va à l'encontre de son éthique et de son esthétique, de sa maïeutique plus exactement, et affirme haut et fort : "Sous le vernis, la plage !" Non, pardon : " Sous le pavé, la ride !" Non, pardon : "Si tu grattes un peu, pardon, si tu graves un peu Albrecht, tu risques de trouver Salvador !" J'croyais pas si bien dire pour briller !... mais j'arriv' pas à copier l'image, j' suis pas vernie, avec ma pointe, je sèche !" (Anny C.) http://www.amorosart.com/image-work-dali_hommage_a_durer-5463-450-450.jpg
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La nullitude pourrait donc être cachée par la vernitude : voilà une excellente nouvelle !!! (Cathy P.)
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Qui est le plus verni ? Le brillant avec son avenir d’illuminé ou le mat avec l’échec qui lui colle à la peau ? (Joël C.)
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lundi 18 mai 2009

Ventilateur, Vanité n°0920

Existe-t-il une loi des redondances ? Anne Hecdoth en fait le vœu pieux et iconoclaste au travers du petit ventilateur qui se trouve dans l’habitacle de son réfrigérateur et qui apparaît, à cette lumière, comme une répétition médiatique. Les boissons de l’été seront-elles plus fraîches ?

J'adore quand Anne aborde le domaine de l'absurde !!! Bien sûr que les boissons seront plus fraîches : il ne faut rien négliger en période de canicule ! (Cathy P.)

Inch'Allah ! (Sylvie C.)

Nouvelles fraîches, nouvelles fraîches, nouvelles fraîches... Scoop, scoop, scoop... à ventiler… Jouez à iceberg en ligne : vous êtes en bateau en mer arctique, entouré d'icebergs qui dérivent et vous coulent si jamais ils vous touchent ! En admettant que ce soit possible alors de vous congeler pour renaître plus tard, pensez-vous que les générations suivantes auront envie de vous ressusciter ? (Anny C.)

lundi 11 mai 2009

Cadeaux, Vanité n°0919

Sur une nappe immaculée, Anne Hecdoth expose les cadeaux que ses amis lui ont offerts ce week-end, près d’une boîte-reliquaire dans son habit de lumière : des petits taureaux terrassés sur un papier de soie rouge, des plaisirs de bouche aux allures kitchs de bouche de métro sculptée par Jean-Michel Othoniel et de nouvelles boucles d’oreilles pour sa collection.

Le fond neutre pourrait stimuler le sens tactile à la manière des natures mortes en trompe-l’œil mais le point de vue plongeant déconstruit tout processus perspectif... Le contraste entre l’assemblage rigoureux des objets dans l’espace et leur désordre apparent, le camaïeu de rouges, l’agencement des aplats blancs et noirs, les différentes textures, rappelant les collages du cubisme synthétique, imposent une réflexion esthétique sur les niveaux sémantiques de l’image.

Ces offrandes (figurines taurines, bijoux, vin, civet de chevreuil…) évoquent-elles une mise à mort annoncée ou relèvent-t-elles d’une convention culturelle ?

- Chœur :

Toréador, en garde ! Toréador ! Toréador !
Et songe bien, oui, songe en combattant qu'un œil noir te regarde et que l'amour t'attend,
Toréador, l'amour t'attend !

José a frappé Anne... Elle tombe morte... Le vélum s'ouvre. La foule sort du cirque.

José [se levant] :
Vous pouvez m'arrêter... c'est moi qui l'ai tuée !
Escamillo paraît sur les marches du cirque [entouré de la foule qui s'acclame, entr'elle Mercédès, Frasquita, Zuniga, Andrès. Escamillo aperçoit Anne étendue morte par terre] ] :
Ah ! Anne ! Anne adorée !

Rideau

Fin de l'Opéra anecdotique ! (Anny C.)

lundi 4 mai 2009

Fleurs, Vanité n°0918

En quoi ces fleurs sont-elles différentes des autres ? Marquent-elles la fin de ce qui était en apparence vide de sens - juste beau - ou écrivent-elles une histoire ? Devant cette danse immobile et inquiétante de fleurs fanées, d’ombres et de lumière, Anne Hecdoth médite ce verset de Job : "L'homme, né d'une femme, vivant peu de jours et rassasié d'agitation, comme une fleur germe et se fane, et fuit comme l'ombre sans s'arrêter". (XIV, 1-2)

"Fleurs fanées, cœur aimé." (Anny C.)

Que faire ? Le remplacer et aller vite cueillir dans les champs ces belles fleurs sauvages. (Gisèle A.)

La beauté qui émane de cet harmonieux ensemble créé par les fleurs, leur ombre portée ainsi que les motifs de la nappe de table, me touchent et comblent mon âme ravie. Nul n'est besoin ici d'intellectualiser quelque notion du beau que ce soit. Au diable les prouesses vaines de mots censés dire un sens !!! Mon innocence et mon enthousiasme s'emportent et modestement encensent la précieuse image. (Geneviève R.)

Je trouve Job très amer et je lui répondrais ceci : "L'organisme humain est un miracle qui émerge de la nuit des temps à partir de la merveilleuse totalité de la planète Terre." (Cathy P.)