tag:blogger.com,1999:blog-6622749784615514652.post4892194251619598014..comments2024-01-05T11:44:59.432+01:00Comments on Les Vanités d'Anne Hecdoth: Carrelage, Vanité n°1044Les Vanités d'Anne Hecdothhttp://www.blogger.com/profile/09145194034559238821noreply@blogger.comBlogger1125tag:blogger.com,1999:blog-6622749784615514652.post-58069545554146643712010-11-15T20:05:46.422+01:002010-11-15T20:05:46.422+01:00La photo représente des seaux (pots de crépi récup...La photo représente des seaux (pots de crépi récupérés) remplis de carrelage vert irisé entreposés à l’arrière d’une voiture bordeaux.<br /><br />Le texte fait allusion :<br /><br />- aux travaux de rénovation entrepris dans la salle de bain d'Anne Hecdoth dont les murs étaient recouverts de cet affreux carrelage vert,<br /><br />- aux annonces alarmistes liées à l’insécurité routière et au week-end meurtrier de la Toussaint,<br /><br />- à un faire-part de décès aux connotations joyeuses,<br /><br />- à "La Maison de la Celle-Saint-Cloud" de Jean-Pierre Raynaud (artiste plasticien français, né en 1939), construite entièrement en carrelage blanc en 1969, pièce mythique de son œuvre à partir des années 90, qu'il détruira en 1993 afin de créer une nouvelle œuvre d’art : 1000 containers en inox sur roulettes (ceux-là mêmes que les chirurgiens utilisent en salle d'opération pour y jeter les débris de corps humains qu'ils prélèvent), remplis des débris de sa maison, seront ainsi exposés lors d’une immense installation dans la grande nef du CAPC, musée d'art contemporain de Bordeaux établi dans un ancien entrepôt de denrées coloniales, appelé aussi "Entrepôt Lainé". Voir :<br />http://aragon.lehoulme.free.fr/IMG/jpg/capc_raynaud.jpg<br />Le 25 juin 1993, lors de l’inauguration, chaque visiteur s’est vu remettre une petite carte représentant un jardin légendé "La Maison, avril 1993, La Celle-Saint-Cloud". Puis le public a découvert l’installation, les lignes de containers se croisant rigoureusement et emplissant l’espace tel un immense champ d’urnes funéraires, montrant ainsi "la Maison" détruite par son auteur et transformée en 1000 petits tas de gravats et de carrelage brisé. Mais pour Jean Pierre Raynaud, cette destruction n’évoque pas la mort : "la Maison" est ainsi passée du statut de lieu d’habitation à celui de concept d’avenir et d’immortalité.<br /><br />La photo évoque donc la destruction de la salle de bain d’Anne Hecdoth à Bordeaux et rend hommage à Jean-Pierre Raynaud qui avait été soutenu par le directeur du CAPC à l’époque, Jean-Louis Froment. Ce dernier avait en effet financé toute l’opération, de la destruction au transport et à la présentation de l’œuvre en échange de 100 coupelles qu’il a, pour certaines, dû mettre en vente pour terminer de payer les frais… ce qui fut et restera l’objet d’une importante polémique.J. CROIX, critique et historien de l'artnoreply@blogger.com