Si l'absence de sens mouline dans le
vent
Si l'essence s'élance sans souci des
vivants
Si les sens sont censés encenser les
dessins
Si la France dessine au sein des saints
des seins
Si son dessein symbolise l'indépendance
Si le sang s'essuie sur les sentiers de
danse
Si les sillons tracés raidissent
l'être libre
Si celui-ci pense s'assagir dans les
livres
Si le saoul sous absinthe signe de son
sang
Si le silence se licencie à cent pour
cent
Si tous les consensus accentuent la
violence
Si les consciences assassinent les
espérances
Alors... alors... alors... en quoi
croit Anne Hecdoth ?
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Certains de ceux qui "croient" nous mènent à ne pas "croire" ! Surtout pas ! (Michel F.)
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Très beau poème : sa composition verbale frappe par sa résonance ; on entend les sons qui se ressemblent, on voit une palette d'images, surtout celles du désespoir, très émouvant... (Evelyne M.)
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J Croix ! (Juliette C.)
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En l'amour ;-) Bises de retour du Liban, (Sophaille)
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Si Anne Hecdoth y croit… alors… alors… alors…
Les espérances ressuscitent les consciences La violence accentue les consensus
À cent pour cent le silence est licencié
Le sang soigne le saoul sous absinthe
Les livres s'affolent à la pensée de
L'être libre s'assouplissant dans les sillons intracés
Les sentiers de danse s'égouttent de sang
L'indépendance se symbolise par un dessin
Les seins des saints dessinent une France
Les dessins encensent l'insensé des sens
Les vivants s'élancent sans souci de l'essence
Le vent mouline le sens de l'absence… (Vincent L.)
Le vent mouline le sens de l'absence… (Vincent L.)
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Tombeau pour Georges PEREC - 2 (mfd, 2008) (Marie-France D.)
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Rêvons chère Anne... Caressons, frôlons juste à la limite du dicible avec les couleurs la matière... Improvisons... Très beau texte... Merci. (Mariethé F.)
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En mémoire de Gaston Wiet et Denise Wiet. Merci Odile de nous faire revivre ces moments. (Paula A.)
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... et sens ces six-cent-six saucissons-ci qui sont six-cent-six sous ! (Heurv')
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Believe in who you are
You are a shining star
(Lionel Ritchie J ) (David-Emmanuel L.)
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L'être LIBRE n'ayant pas trouvé l'équiLIBRE a perdu sa rime dans les livres... (Marc V.)
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En 1996, j'ai écrit une pièce de théâtre sur le pouvoir et les mots, Moïra ou les Enfants du Désert. Hélas, je ne me doutais pas qu'elle serait d'une actualité brûlante en 2015.
En voici un court extrait :
MOÏRA : Merci, petite. Tu as sauvé mes mots et ceux des autres. Nos mots. Je vais pouvoir continuer à dire l'histoire de la terre. Grâce à toi. (Elle sourit tendrement.) Je vais pouvoir courir dans ma tête... En pleine lumière, comme avant. CLARA, écoute ! (CLARA s’immobilise à gauche, derrière MOÏRA.) Ne te laisse jamais voler tes mots. Ne te laisse jamais imposer silence. (s'excitant) Par personne. Ni par les hommes, ni par les machines. Dis toujours ce que tu crois être la vérité. TA vérité. Rebelle-toi, CLARA, contre tout ce qui obscurcit le ciel de ta vie. Préserve la lumière, CLARA, celle qui coule dans tes yeux et celle qui emplit ta tête, seulement, celle-ci plus tard. Peut-être trop tard. (Long silence. MOÏRA lève la tête et sourit, perdue dans ses pensées. Elle revient brusquement à la réalité.) Non, ma petite, non ! il n'est jamais trop tard. Il ne sera jamais trop tard pour toi. Pour que tu vives, pour que tu dises. Il ne faut pas que tu aies peur. Tu t'habitueras à la Grande Solitude. Elle ne t'engloutira pas. Non, non, tu ne dois pas la fuir. Au contraire, c'est elle qui réchauffe les mots. Qui les fait éclore. Bruire. Sonner. Briller. Ne te laisse pas entraîner par le tapage du temps car il t'empêchera d'entendre le frémissement de la vie, qui seul peut sauver les hommes dévoyés.
La Grande Solitude te préservera de la vulgarité, du silence d'un pseudo confort où l’on attend patiemment que tu te casses la gueule. Sois plus forte, CLARA. Va chercher les morts dans le fond de ta mémoire. Et parle-leur. Invente, CLARA, invente la langue des morts."
Moïra ou Les Enfants du Désert, ET GSO, Vol 5, avril 2008 (épuisé) pp196-197
Pour Dominique Raingeard, Homme de paix.
Pour Marc Moreaux.
(Corinne T.)
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Le pouvoir du dessin (credo… vraiment)
J'ai fait un rêve…
L'un des deux agresseurs hurlait : "Quels sont ceux qui savent dessiner ici ?"
Douze voix en chœur : "Mais tout le monde… Quelle question ! Nous dessinons tous et nous dessinons tout ! tout le temps ! Nous dessinons les beaux, les moches… sans aucune distinction… les affreux, les gentils, les bêtes et les méchants, les hommes, les femmes, les noirs, les blancs, nous dessinons les animaux et les choses, les chats les chiens… les fleurs, les ustensiles et les machines… Voulez-vous, messieurs nos agresseurs, que nous vous dessinions ?… un beau face-à-face double profil ou peut-être préféreriez-vous vous voir de face… bien côte-à-côte… vos fusils de guerre de part et d'autre… vos treillis de protection vous uniformiserons, vos cagoules vous donneront l'air d'être deux jumeaux, vos yeux… deux charbons éteints, enfoncés au fond de leur masque noir la mort… installez-vous messieurs, prenez s'il vous plait, la pose… silence… la séance commence… nous avons dit silence…"
Douze crayons se sont mis au travail… des tracés en aller tracés retours, des contours bien maîtrisés et des sertis déconstruits, des aplats opaques, quelques valeurs en transparence, des traits maintenant… directs… durs, droits et piquants, des traits d'attaque, des traits d'assaut, les mêmes en explosifs… puis, en face de nos douze crayons, deux silhouettes gisantes, transpercées, raides et perforées… deux silhouettes dans leur noirceur et leur dernier souffle… deux cadavres dessinés justes !
Texte publié sur: https://www.facebook.com/ benoit.decque (Benoît D.)
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Chère Anne Hecdoth,
Ce commentaire de ce J. Croix, c'est pas grave, tout le monde ne peut pas avoir l'humour de votre petit club. A bientôt (Luc P., un nouveau venu dans le club)
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Coucou, je suis à Bordeaux jusqu’à vendredi et aimerais te connaître face-à-face. Si c'est possible et que ça te dit aussi, dis-moi quand ça t'arrange. Demain, nous allons au cap Ferret. Demain soir ! Ou vendredi pendant la journée ? Possible ? Bizz (Alix S.)
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Poème musical, rythmé par des allitérations marquées. Sens, sens dessus dessous - plaisant - (Luc P.)
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