La démarche

L’idée est, par une approche artistique et sociologique, autant sur le plan social que sociétal, de questionner les vanités contemporaines, le caractère éphémère des choses, voire la futilité des préoccupations humaines.

Toute ressemblance avec des personnages ou des faits réels n'est que fortuite.

Quelques références : les vanités, les cabinets de curiosités, les ready made, Christian Boltanski, Annette Messager, Sophie Calle, Michel Blazy, Martin Paar...

lundi 27 octobre 2008

Câbles, Vanité n°0843

La Face cachée des ordinateurs

Le dessin se meut dans l'espace de manière joyeuse. Ses tracés s'organisent lentement au regard créant des formes mystérieuses, exécutées non pas d'un trait unique et vif, mais de l'incessante répétition et de la multiplication des passages, des cheminements, des doutes et des désirs, des certitudes autant que des incertitudes.

Le motif (une face, un profil, un crâne... une vanité ?) est peu lisible car l'image est née du hasard selon le positionnement géographique des fils électriques mis à nu par leur propre représentation comme une pétrification relative par laquelle les ordinateurs se dépouillent et annulent tous les corps qui les encombrent et tous ceux qui, en faisant masse, pèsent sur leur puissance d'exister car dans les ordinateurs la couleur n'exprime pas l'intention de dessiner mais constitue une modalité immédiate et finie, un épiderme du corps sans organe et parfois même son illusion.

Le titre déroute, certes, mais renforce la dualité du dessin guidé par la démarche abstraite. Rien n'est réellement représenté et pourtant tout est présenté, la forme - ou l'informe - met la narration en suspend : le dessin n'est qu'énigme, un gribouillis - pour révéler des fantômes de formes. Ceux-ci, comme en écho, dans l'entre-deux du vide, installent un dialogue entre l'ordinateur et le motif, entre l'artiste et le regardeur, entre le vu et le caché.

Un récit est amorcé : fiction ou biographie d'un inconscient ? Les ordinateurs ont-ils un inconscient ? Le réseau fragile des fils électriques évoquant la toile d'araignée s'étire, libéré de la contrainte de la composition et vient se mêler à la graphie d'un support qui garde la mémoire vive.

- Le cordon ombilical est un lien tellement extraordinaire. Sans lui pas de connexion, pas d’expansion, pas de naissance. Pourtant… autant il est le lien avec la vie [et] c’est lui qui doit être coupé pour vivre ! Anny-matrice (Anny C.)

Là j'avoue que la vision des fils qui composent un ordinateur ne me suggère pas autant de choses qu'à toi Anne, mais je ne suis pas une artiste !!! Par contre, j'aime beaucoup le titre, que j'associerais à la fonction de l'ordinateur et à cet inconscient dont tu parles. (Cathy P.)

lundi 20 octobre 2008

Horloge, Vanité n°0842

Dix heures moins le quart, Madame Placard. Joseph Beuys a oublié son chapeau sous le faux Mondrian du salon. L'insoutenable développement durable est dans l'horloge. Anne Hecdoth l'a rencontré.

- J- J'adore la Vanité d'A.H. qui se balance au gré de Dame horloge... Ton visage s'y déforme telle une montre molle de Dali qui aurait pris des allures humaines... en voyant défiler sa vie sur fond tic tac... J'adore AH ! (Geneviève R.)

- - J'adore la façon magistrale avec laquelle tu as passé en revue un maximum de thèmes (l'art, le vrai et le faux et l'infime différence entre les deux, le temps qui s'écoule, inexorable et l'humain ou sa représentation fragile...) avec une économie de moyens remarquable. En plus, ton détournement de l'expression à la mode "développement durable" vaut le détour !!! et merci, je viens de passer un super moment à commenter tout cela. (Cathy P.)

lundi 13 octobre 2008

Intrus, Vanité n°0841

Saurez-vous trouver les deux intrus ? L'ami qui les a oubliés s'en est très bien passé pendant environ douze heures.

Il y a des moments comme ça où on aimerait bien oublier son chat quelque part... (Dominique C.)