La démarche

L’idée est, par une approche artistique et sociologique, autant sur le plan social que sociétal, de questionner les vanités contemporaines, le caractère éphémère des choses, voire la futilité des préoccupations humaines.

Toute ressemblance avec des personnages ou des faits réels n'est que fortuite.

Quelques références : les vanités, les cabinets de curiosités, les ready made, Christian Boltanski, Annette Messager, Sophie Calle, Michel Blazy, Martin Paar...

samedi 30 novembre 2013

Nul, Vanité n°1347

(Hommage à Paul Eluard, Liberté)

Sur un chaste bulletin
Après les municipales
Secret de Polichinelle
Anne Hecdoth votera blanc

Sur le miroir irisé
Des candides isoloirs
Sur la vérité fanée
Anne Hecdoth cueille les roses

Sur l’icône achromatique
Que l’Assemblée a votée
En l’absence de bon sens
Anne Hecdoth gloussera jaune

Sur toutes les feuilles vierges
De son esprit éclairé
Pour effacer vos soucis
Anne Hecdoth écrira bleu

Sur le bazar des bas arts
Sous les pavés de la plage
Sur l’interdit d’interdire
Anne Hecdoth se fâch’ra rouge

Sur l’étendue poétique
Sur l’épaule élue (de l’)art
Dans un souci politique
Anne Hecdoth pèsera l’or

Sur l’horizon innocent
Sur le duvet des oies blanches
Et sur le moulin des ombres
Anne Hecdoth rêvera gris

Sur la mer immaculée
Sur la montagne enneigée
Dans la nuit noire orageuse
Anne Hecdoth chassera l’vert

Sous la mousse des nuages
Sous les sueurs de l’orage
Sous la pluie épaisse et fade
Anne Hecdoth passe à l’orange

Sur les cotonneuses nues
Par les saisons évanouies
Dans l’atmosphère éthérée
Anne Hecdoth broiera du noir

Et par le pouvoir des nuls
Anne répète à l’envi
Qu’elle est née pour partager
Le vide des Vanités
Qui s’en soucie pour six sous ?

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Et un peu plus de griffes toutencouleur !
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Ah, la veine des Vanités rongée par les vers, vaine ! (Vincent L.)
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Ce que j’en conclus, c’est que la pilule électorale multicolore sera dure à avaler. (Eric D.)
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LIBREMENT (Anny C.)
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Pour six sous, c'est pas assez pour s'en soucier... les MAC/VAL non plus, si si ! (ella)
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J'aime bien le concept de l'eau qui rend la vie plus douce... (Gwenaëlle M.)
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Bravo ma grande, mais VRAIMENT : bravissima. À chacun sa lacune... (Christian C.)
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Un verre de blanc
Un verre de blanc et quelques pétales roses (c'est pas nul)
Un rai de jaune pour une vue en bleu (c'est pas nul)
Une lèvre rouge, ton sourire vaut de l'or (c'est pas nul)
… un souffle de gris (c'est pas triste)
… son reflet en vert (c'est pas souvent)
Un fruit orange (c'est pas défendu)
Un noir…
c'est toujours noir, c'est jamais vide.

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Il faut aller à Gand pour voir le polyptyque de Van Eyck. Je n'ai rien d'autre à dire. (Sébastien M.)
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samedi 23 novembre 2013

Fait d'hiver, Vanité n°1346

Personnage complexe, mystérieux, énigmatique, étrange, intrigant, tordu et machiavélique, Anne Hecdoth fustige, tout en invoquant son droit au silence, le rôle fumigène des médias qui soufflent sur le feu en manipulant les masses molles innocentes et incultes. Telle une boule limpide de neige bleue comme une orange, elle alerte en se posant des questions sur les comportements grégaires. Quelle tare austère se cache dans le contrat régi par la règle du jeu de la société doléant ?
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L'oserai-je, Guy Bedos ?
Oui, je l'oserai, même si on en fait tout un tabac : "Espèce de cones !"(Vincent L.)
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Mais où Anne trouve-t-elle tous ces machins ? (Heurv')
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Là, je crois que je suis définitivement sfumatée, ma soeur Anne, et je vois la route qui poudroie et fumoie. (Juliette C.)
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Le rayon bleu

Boule, en ces temps tu aurais pu être de froid et de blanc, la joie des enfants… ton cœur, tourne boule, il a bien le sanguin de l'orange et tu nous le montres… mais ce sont tes bleus, tes bleus à toi qui m'intriguent : vois-tu, en matière de bleu je prétendais en connaître un rayon !

(Vanité) (Benoît D.)
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L'industrie pharmaceutique a réponse à toute doléance : voir ICI
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Pourriez-vous me désabonner à vos lettres ? (Christelle G.)
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mercredi 13 novembre 2013

Maux, Vanité n°1345

C'est une honte ! Pas résignée, Anne Hecdoth s'offusque et dénonce les actes odieux et inadmissibles, condamne ce qui est scandaleux et insupportable, désapprouve l'inacceptable et exige que toute la lumière soit faite sur les sacrifiés, les pigeons, les plumés, les tondus, les dupés, les poussins, les abeilles, ainsi que les bonnets jaunes, verts, rouges, rose, orange, noirs et blancs. Comment irait un monde vide de bons mots dits par de bons vivants ?
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C’est bien vu et bien dit ! (Sophaye)
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"Comment irait un monde vide de bons mots dits par de bons vivants ?"
Donc, la UNE de Minute, c'est de l'humour... (noir, certes !), juste l'emploi de bonnes vieilles expressions françaises..... (L'artis'ANNE)
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Si Minute était un journal de "bons mots dits par de bons vivants", cela se saurait ! (Eau d'île)
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Bonnet d'Âne ? (David-Emmanuel L.)
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Nous ne souhaitons plus recevoir les Vanités, pour différentes raisons, entre autres, les voyages où l'ordinateur est vite encombré. Merci de nous effacer de ta liste d'envoi. (Marcia P.-L.)
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Le poids des maux, le choc des photos ! Et vlan ! (Juliette C.)
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Spam (Kirsten P.)
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Maux ou fable "Le Renard et le magnum". (Camille B.)
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So kitsch ! (Nicole V.)
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Homonyme
Décider de faire un bon mot, difficile mais l'intention est bonne… Le faire prononcer par un bon vivant, tout aussi difficile pour une intention tout aussi bonne… Alors et de peur que ces deux bonnes intentions n'aillent rajouter quelques pavés aux sols de nos enfers, je m'abstiendrai aujourd'hui de quelque mot que ce soit.
Lecteur, tu l'auras compris, ici "mot" se prononcera "maux". (Note de l'auteur)
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Un seul mot d'une bonne vivante : "Minute, papillon !" (ella)
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La parole à Léo Ferré : (pour voir la vidéo, cliquer ICI)

À mes oiseaux piaillant debout
Chinés sous les becs de la nuit
Avec leur crêpe de coutil
Et leur fourreau fleuri de trous
À mes compaings du pain rassis
À mes frangins de l´entre bise
À ceux qui gerçaient leur chemise
Au givre des pernods-minuit

À l'Araignée la toile au vent
À Biftec baron du homard
Et sa technique du caviar
Qui ressemblait à du hareng

À Bec d'Azur du pif comptant
Qui créchait côté de Sancerre
Sur les MIDNIGHT à moitié verre
Chez un bistre de ses clients

Aux spécialistes d'la scoumoune
Qui se sapaient de courants d'air
Et qui prenaient pour un steamer
La compagnie Blondit and Clowns
Aux pannes qui la langue au pas
En plein hiver mangeaient des nèfles

À ceux pour qui deux sous de trèfle
Ça valait une Craven A


À ceux-là je laisse la fleur
De mon désespoir en allé
Maintenant que je suis paré
Et que je vais chez le coiffeur
Pauvre mec mon pauvre Pierrot
Vois la lune qui te cafarde
Cette Américaine moucharde
Qu'ils ont vidée de ton pipeau

Ils t'ont pelé comme un mouton
Avec un ciseau à surtaxe
Progressivement contumax
Tu bêles à tout va la chanson
Et tu n'achètes plus que du vent
Encore que la nuit venue
Y a ta cavale dans la rue
Qui hennit en te klaxonnant

Le Droit la Loi la Foi et Toi
Et une éponge de vin sur
Ton Beaujolais qui fait le mur
Et ta Pépée qui fait le toit
Et si vraiment Dieu existait
Comme le disait Bakounine
Ce Camarade Vitamine
Il faudrait s'en débarrasser

Tu traînes ton croco ridé
Cinquante berges dans les flancs
Et tes chiens qui mordent dedans
Le pot-au-rif de l'amitié
Un poète ça sent des pieds
On lave pas la poésie
Ça se défenestre et ça crie
Aux gens perdus des mots FÉRIÉS

Des mots oui des mots comme le Nouveau Monde
Des mots venus de l'autre côté clé la rive
Des mots tranquilles comme mon chien qui dort
Des mots chargés des lèvres constellées dans le dictionnaire des
constellations de mots
Et c'est le Bonnet Noir que nous mettrons sur le vocabulaire
Nous ferons un séminaire, particulier avec des grammairiens
particuliers aussi
Et chargés de mettre des perruques aux vieilles pouffiasses
Littéromanes

IL IMPORTE QUE LE MOT AMOUR soit rempli de mystère et non
de tabou, de péché, de vertu, de carnaval romain des draps cousus
dans le salace
Et dans l'objet de la policière voyance ou voyeurie
Nous mettrons de longs cheveux aux prêtres de la rue pour leur
apprendre à s'appeler dès lors monsieur l'abbé Rita Hayworth
monsieur l'abbé BB fricoti fricota et nous ferons des prières inversées
Et nous lancerons à la tête des gens des mots
SANS CULOTTE
SANS BANDE 
À CUL
Sans rien qui puisse jamais remettre en question
La vieille la très vieille et très ancienne et démodée querelle du
qu'en diront-ils
Et du je fais quand même mes cochoncetés en toute quiétude sous
prétexte qu'on m'a béni
Que j'ai signé chez monsieur le maire de mes deux mairies
ALORS QUE CES ENFANTS SONT TOUT SEULS DANS LES
RUES
ET S'INVENTENT LA VRAIE GALAXIE DE L'AMOUR
INSTANTANÉ
Alors que ces enfants dans la rue s'aiment et s'aimeront
Alors que cela est indéniable
Alors que cela est de toute évidence et de toute éternité
JE PARLE POUR DANS DIX SIÈCLES et je prends date
On peut me mettre en cabane
On peut me rire au nez ça dépend de quel rire
JE PROVOQUE-À L'AMOUR ET À L'INSURRECTION
YES ! I AM UN IMMENSE PROVOCATEUR
Je vous l'ai dit
Des armes et des mots c'est pareil
Ça tue pareil
II faut tuer l'intelligence des mots anciens
Avec des mots tout relatifs, courbes, comme tu voudras

IL FAUT METTRE EUCLIDE DANS UNE POUBELLE

Mettez-vous le bien dans la courbure
C'est râpé vos trucs et manigances
Vos démocraties où il n'est pas question de monter à l'hôtel avec
une fille
Si elle ne vous est pas collée par la jurisprudence
C'est râpé Messieurs de la Romance
Nous, nous sommes pour un langage auquel vous n'entravez que
couic
NOUS SOMMES DES CHIENS et les chiens, quand ils sentent la
compagnie,
Ils se dérangent et on leur fout la paix
Nous voulons la Paix des Chiens
Nous sommes des chiens de " bonne volonté "
Et nous ne sommes pas contre le fait qu'on laisse venir à nous
certaines chiennes
Puisqu'elles sont faites pour ça et pour nous

Nous aboyons avec des armes dans la gueule
Des armes noires et blanches comme des mots noirs et blancs
NOIRS COMME LA TERREUR QUE VOUS ASSUMEREZ
BLANCS COMME LA VIRGINITÉ QUE NOUS ASSUMONS
NOUS SOMMES DES CHIENS et les chiens, quand ils sentent la
compagnie,
II se dérangent, ils se décolliérisent
Et posent leur os comme on pose sa cigarette quand on a quelque
chose d'urgent à faire
Même et de préférence si l'urgence contient l'idée de vous foutre
sur la margoulette
Je n'écris pas comme de Gaulle ou comme Perse !
JE CAUSE et je GUEULE comme un chien

JE SUIS UN CHIEN !!!
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Visit from Indonesian... (Ahmad K. S.)
***


jeudi 7 novembre 2013

Négritude, Vanité n°1344

Si faire des choix, c’est donner du sens, alors pour être rationnelle, Anne Hecdoth choisit entre cinq bonnets, deux crêtes, un crâne, et porte le chapeau pour singer les gros bonnets d’ânes quand elle voit rouge en constatant les peaux de bananes glissées par un régime fiscal et austère finement boudé. Aussi, pour alerter sur la dérive de la société française, tout en montrant son indignation et son dédain, elle répond aux racistes d’une belle et haute voix : "Ta race !". Eh Ducon, Juanita Banana, c'est une injure ?
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Avec cette sacrée banane manifeste rouge pêchue et racée, la connerie ne passera plus ! (Juliette C.)
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De notre belle et bonne République, libertaire (si peu, et dite aussi) égalitaire et fraternitaire, à un régime de Bananes (excusez la majuscule!), combien encore de peaux desdites sur lesquelles glisser ? Citoyen Victor Schœlcher, et toi aussi, Citoyen Abbé Grégoire, à l'aide !
Et les chiens se taisaient (Aimé Césaire).
P.S. (???) : Sans craindre d'en faire trop (et comme on ne peut pas toujours se taire !), pourquoi ne pas rêver d'une apothéose (ou mieux, d'une épiphanie) à la Django Unchained ?!
(Vincent L.)
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Ah ben... ça alors ! Déjà que j'étais (parfois) un peu, voire assez admiratif. Mais là, il fallait le trouver, le lien, entre "la petite conne" (cf. Arrêt sur Image) tendant une peau de banane à la "guenon Taubira" et Victor Hugo ! Alors là, je m'incline. Définitivement. Bravissima. Je t'embrasse (si tu acceptes les lèvres d'un béotien). (Christian C.)
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Tu es magnifique, olé ;-) Tendrement, (Sophaye)
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Aah a a ah ahaha !! http://www.dailymotion.com/... (Sylvie C. via Facebook)
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Trop la CLASSE la dame à chapeau ! (Geneviève R.)
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Belle photo racée... (Anny C.)
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Une banane, Hecdoth ? (Marc V.)
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Négritude ? Du bout des lèvres, chapeau le rouge ! (Benoît D.)
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Le couvre-chef rouge de l'indignation. Chapeau bas ! (Marie-France D.)
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vendredi 1 novembre 2013

Manifeste, Vanité n°1343

Un pas de velours en avant, un pas de velours en arrière… Dès potron-minet, c'est la volte-face valsée de la contrepartie de la rançon du ronron gonflant des discours ronflants que, manifestement ironique, Anne Hecdoth ratifie en souriant pour montrer qu'on peut faire les actions opposées ensemble, dans une seule fraîche respiration vrombissante et grondante ; elle est pour la continuelle contradiction, pour l'affirmation aussi, elle n'est ni pour ni contre et n'explique pas car elle hait le bon sens. RONRON qu'a ni goût ni couleur mène rondement les idées promptes au moulin des crânes vides. RONRON ne signifie rien. RONRON est inutile et poltron. RONRON est sans cause et sans théorie. RONRON ronronne ronchon. RONRON est anti-stress. RONRON, sans broncher, défend la liberté des vairons et des hérons errants de la Gironde à l'Aveyron où les potes iront aux potirons. Tout est RONRON, les hirondelles et les rondelles, les cols ronds et les plastrons, les charrons et les châtrons, les rongeurs et les rondeurs, les macarons aux citrons qui citeront les sites ronds des six troncs, les barons et les darons, les biberons du Lubéron, les fanfarons aux corps ronds corrompus aux environs des corons et le patron des pattes en rond c'est RONRON et ron et ron petit patapon. Mais c'est quoi ce cirque qui ne tourne pas rond sur terre ? Happy end ou bordel laid ?
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Oui mais Luberon s'écrit sans accent... (Christian C.)
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Attention : RONRON est une marque déposée…, mais si c'est votre DADA…
Bien dadaïlamentablement vôtre. (Vincent L.)
P.S. : V. L. s'habille prudemment en Tzara.
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Odilette, que deviens-tu ? (Thérèse B.)
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Génial, tu t'es déchaînée !!! Bises, (Régine V.)
P.S. : T'es où ce week-end ?
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Hélas ! (Gisèle A.)
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Vu la tronche du greffier, la pub pour Ronron est mensongère ; quant à l'autre squelette, il n'aurait pas dû bouffer dans la gamelle du chat. (Juliette C.)
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Et ron et ron petit... Trouv' pas qu'c'est un peu con de donner une journée pareille à un patron ? Dixit Prévert le bon. (Anny C.)
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Plus rien ne bouge : voir vidéo ici
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Attention, aux dernières nouvelles, petit patapon quand il est étranger apporte la rage et ron et ron... (ella)
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Cyclotron
En grand, je fais un rond.
Au sol, toujours le même, ça me prend un temps, long.
(Voir vidéo ici)
Un pas pour un bond, un pas pour de bon,
vous invite dans ma ronde,
tour du monde, j'm'y prends mal,
tout ce monde, mais c'est quoi ce cyclotron ?
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