La démarche

L’idée est, par une approche artistique et sociologique, autant sur le plan social que sociétal, de questionner les vanités contemporaines, le caractère éphémère des choses, voire la futilité des préoccupations humaines.

Toute ressemblance avec des personnages ou des faits réels n'est que fortuite.

Quelques références : les vanités, les cabinets de curiosités, les ready made, Christian Boltanski, Annette Messager, Sophie Calle, Michel Blazy, Martin Paar...

lundi 28 décembre 2009

Bûche, Vanité n°0952

Faisant feu de tout bois, Anne Hecdoth a bûché sur un effet de mode au destin très court : la bûche de Noël que l’on prise uniquement les 24 et 25 décembre. Après, c'est fini. Cette année, certaines ont subi de nombreux avatars biologiques, avec des saveurs plus alambiquées, car les gens sont très influencés par ce qu’on leur raconte. En 2009, on leur a beaucoup parlé de climat. Alors, ils en ont mis dans leur bûche avec des produits frais français et des matières premières de qualité issues de la culture raisonnée. Cela fera-t-il long feu ?

FEU 2009 est donc sur ses charbons ardents pour monter d'un degré et embraser à la puissance 10, 2010 ? Amis, flambons, dansons, buvons, enflammons nos alambics pour une eau de vie d'exception ! (Anny C.)

Après la bûche écolo, je souhaite à tous une flamboyante année 2010. Que la fête commence et ne s'arrête plus !!! (Cathy P.)

Si l'on se retourne vers le passé, on voit que dans l'ensemble les années se suivent et se ressemblent beaucoup. Alors n'est-il pas un peu vain d'essayer de les distinguer ? Mais après tout, chacune de celles qui commencent pose silencieusement la même atroce question : cette année sera-t-elle celle de ma mort ? C'est peut-être ce haletant non-dit qui fait qu'on se souhaite compulsivement tout ce que vous savez. (Thierry S.)

lundi 21 décembre 2009

Lip dub, Vanité n°0951

Afin de développer de manière exponentielle le phénomène du lip dub et, par là-même, améliorer et repositionner son image, Anne Hecdoth, en aventurière rigoureuse, fait son buzz et traîne son bourdon auquel vous contribuez en tant que poètes ciblés de la netocratie. Elle vous conseille de baisser le volume et de donner votre voix en chantant en playback « Joyeux Noël ». L’entendra-t-on dans le tohu-bohu des borborygmes médiatiques ?

Silent night.... (Anny C.)

Je propose à Anne un "lip dub" à la hauteur de l’événement : "Three Swedish switched witches watch three Swiss Swatch watch switches : which Swedish switched witch watches which Swiss Swatch watch switch ? " Merry Xmas !!! (Cathy P.)

En voilà une belle "peau de banane" ! En cadeau une autre (te plaira-t-elle ?) : "Je veux et j'exige d'exquises excuses et des paroxysmes spasmodiques". (Marie-Hélène B.)

lundi 14 décembre 2009

Power Point, Vanité n°0950


Anne Hecdoth vous présente Power Point, la machine à pointer le pouvoir de ses propos extravagants sur la théorie des objets fractals et la pixellisation d’un horizon hypertextuel pour sa recherche d’un support discursif. Avancer sur la route n’est pas anodin et peut avoir des conséquences inattendues. Elle "voudrai[t] quelque chose qui n’eût pas besoin d’expression ni de forme, quelque chose de pur comme un parfum, de fort comme la pierre, d’insaisissable comme un chant, que ce fût à la fois tout cela et rien d’aucune de ces choses. (...) [Elle] voudrai[t] le beau dans l’infini et [elle] n’y trouve que le doute." (Flaubert, Mémoire d'un fou, XVIII, 1837)Doit-elle écrire sa lettre au Père Noël?

Quel talent d’écriture ! A quand le livre ? (Sofaille M.)
***
Mais qu'est-ce que c'est que ça ???!!!!!!!!!!!! (Cécile B.)
***
Ton langage Anne Hecdoth est un peu abscons pour moi aussi te répondrai-je du tac au tac que le connecteur en tire-bouchon fait du connecteur MC des routeurs sans fil Buffalo un connecteur coaxial de type N à utiliser avec les antennes et les câbles d'antenne extérieurs. Tout ça n'vaut pas un clair de lune à Maubeuge avec Emma Bovary, c'est moi ! (Anny C.)
***
Oui bien sûr, Anne doit écrire sa lettre : elle trouvera tout ce qu'elle cherche à Dubaï ; elle y faisait allusion justement il n'y a pas si longtemps !!! (Cathy P.)
***
Pour élever un monument à la vanité, quelle meilleure matière que la guimauve ? Or ici ne voit-on pas de la foudre de guimauve qui s'abat avec tourbillons et fracas sur le cerveau — pourtant protégé — d'un cycliste anonyme, pour le transformer justement en guimauve ? Mais j'entends déjà de beaux esprits s'écrier qu'il était déjà fait de cette noble matière... Après tout, le roi Midasse, déjà, convertissait tout ce qu'il touchait en guimauve. Guimauve nous sommes, et à la guimauve nous retournons. Ou, mieux : guimauve nous naissons, et la guimauve nous cultivons tout au long de notre vie. Finalement tout est guimauve, et réciproquement. (Thierry S.)
***
Peut-on partir explorer le temps... avec cette drôle de machine ? J'aimerais remonter le temps ou plutôt partir vers le futur... aller voir les petits hommes verts, savoir le devenir de notre planète (l'homme va-t-il la conserver en l'état ou va-t-elle — la terre — mourir et laisser place à une ère brûlante ou, pourquoi pas, glacière)... J'ai écrit tout cela au Père Noël, j'attends sa réponse !!! (Béatrice L.)

lundi 7 décembre 2009

Petite Sirène, Vanité n°0949

Montage à partir de la Petite Sirène d'Helen Martins

Conférence au sommet

Anne Hecdoth tire la sirène d’alarme pour annoncer la nécessité de sauver le climat boursier des EAU (Emirats Arabes Unis) et de lutter contre son refroidissement apoca-lyptique. Peut-on protéger la planète ? Elle propose dès aujourd’hui un happening politique avec 192 pays afin de construire tous ensemble une nouvelle tour de Babel…

Tout ceci est voué à l'EAUchèque !!! (Cathy P.)

Le vert de l'eau, celui du dollar… Le verre d'eau à un, dix, cent dollars ? Et la nymphe assoiffée qui compte ses liasses, oublie les contes et se dé(liasse). (C'est de moi... Ayayay ! Marie-Hélène B.)

Mais l'euro rend-il heureux face à la douleur du dollar ? À mon sens la seule façon de sauver la planète serait que notre espèce disparaisse. Donc je propose pour ma part un happening apocalypolitique, où l'on tuerait tous les affreux. C'est-à-dire eux. C'est-à-dire nous. Jim Jones, il y a déjà 31 ans, n'était-il pas en fait un visionnaire? Et il avait donné à ses s(p)ectateurs quelque chose à boire à base d'eau... d'accord, avec du cyanure, mais seulement parce que c'était plus rapide. (Thierry S.)

Miaou, chat c'est bien vrai ! (Jacques B.)

C’est bien l’homme qui est à l’origine du réchauffement ! (Anny C.)

lundi 30 novembre 2009

Montres, Vanité n°0948


Vulnerant omnes, ultima necat (Toutes blessent, la dernière tue)

Pour résoudre l’énigme des heures cruelles qui s’écoulent métaphoriquement de la clepsydre inexorable, Anne Hecdoth fait le jacquemart en apostrophant tous ceux qui ont quelques heures à tuer. Ces cadrans kitchs sont ses cibles : elle montre des montres monstrueusement fascinantes dans leur intemporalité inutile. Impitoyable thaumata ou fatal leurre ?

Qu'adviendra-t-il, ô Mort, de toi / Lorsque je quitterai ce monde ? / Pour t'oublier, chaque seconde / Il me faudra violer les heures... / Les journées passeront sans fin / Sans que jamais un seul instant / Je ne puisse oublier, enfin / La Toute Présence du Rien. Xavier de Villaurrutia (poète mexicain) Nostalgia de la Muerte (Marie-Hélène B.)

Je les ai vues sur le marché, pas cher ! Comme le temps qui passe… (Sofaille M.)

Pas d'énigme pour moi, tout est clair et le titre de la Vanité est d'une vérité irréfutable !!! Et c'est une bonne raison pour savourer pleinement chaque seconde égrenée... (Cathy P.)

Comme il serait douteux que toutes ces montres marquent la même heure, il faut admettre que l'une marque la première heure, et l'autre la dernière heure. Grave question : à qui appartient celle-ci ? Mais je suis soulagé de ne reconnaître aucune de mes montres, et je m'exclame donc : à la bonne heure ! (Thierry S.)

Que ta langue est belle... quoiqu'un peu chargée ! (parole de dentiste en toute amitié – Malo C.)

lundi 23 novembre 2009

Mur, Vanité n°0947

Le Petit Pan de mur bleu

Le mur est très porteur ces jours-ci. Sa chute en a même fait crâner certain… Mais chut ! Anne Hecdoth murmure que l’on y dresse un mémorial à la place : mais comment évoquer ce pan de l’histoire ?

En faisant comprendre à la gauche qu'il s'agissait d'un mur porteur ! (Henry E.)

Ce pan ? Flûte alors… (Heurv’ C.)

L’évoquer ? En lui murmurant des mots bleus au creux de l'oreille. (Anny C.)

Pour ressembler à l'autre mur, le petit mur bleu doit avoir une porte… une vraie porte s'ouvrant sur un monde sans violence, sans haine, sans... Un monde idéal !!! (Béatrice L.)

Pan ! pan ! contre ceux qui ont applaudi cette chute sans savoir ou sans vouloir savoir pourquoi ce mur ! Et pan ! pan et pan ! contre ceux qui regardent les autres murs comme celui construit par l'occupant sioniste et qui tue, affame, opprime journellement les populations palestiniennes. Pas beaucoup de monde pour protester ou pour aller le démolir ! Et celui à la frontière mexicaine ? Et le mur de plus en plus épais et long qui sépare les sans-logis, les sans-papiers de ceux qui ne manquent de rien, de ceux qui ne veulent pas savoir, pas voir. Et pan sur les murs ! (Gisèle A.)

En fait dans cette nouvelle vanité ce que j'adore c'est "le mur" qui est "porteur" au moment même où il est détruit !!! (Cathy P.)

Cadeau d'une citation du poète américain Ralph Waldo Emerson : "Tout mur est une porte". (Odile C.)

lundi 16 novembre 2009

Plumeau, Vanité n°0946

La Politique de l’autruche

Aujourd’hui Anne Hecdoth ne fera pas étalage de grandiloquence vide et prête sa plume pour dépoussiérer l’ombre des arcanes de son art hermétique : quel est donc cet élément formel ainsi isolé dans le vase bleu ? Est-ce une fleur en forme de plumeau ou un plumeau en forme de fleur ? Ceci n'est pas une devinette.

C'est un hérisson mâle en rut qui s'est épris d'un col de vase bleu… (Henry E.)

Je suis ravie qu'Anne ait pris de bonnes résolutions !!! Mais jusqu'à quand va-t-elle pouvoir les tenir : les paris sont ouverts ! Par contre, dommage que la question ne soit pas une devinette : cette fois j'avais trouvé la réponse ! Ceci dit, j'aime beaucoup cette photo : le vase aux contours nets et la silhouette ébouriffée du pinceau/plumeau ainsi que leur ombre grise sur le mur. (Cathy P.)

C’est beau en tout cas, je préfère presque l’ombre à l’objet… (Sofaille M.)

Dépoussiérons… Oui, ébouriffons les vieux machins, plumons les oies blanches, feu d'artifisons nos imaginations, mettons des aigrettes dans tous les vases et des trucs en plumes sur les têtes ministrables ! Qu'on se marre une bonne foi en dansant le french cancan dans les salles des pas perdus du temps ! (Anny C. Lautrec)

Ti-la-laaaa… ! Ça dépend du jour de la semaine : lundi, c'est une fleur en forme de plumeau ; mardi, c'est un plumeau en forme de fleur ! (Nela A.)

On dirait… juste la "touffe" d’Andy Warhol !!! (Philippe B.)

Le plumeau ouvre une dimension philosophique insondable. Car il permet de chasser un instant la poussière pour la remettre en suspension dans l'air, d'où elle retombe à nouveau. Or de quoi sommes-nous faits ? Et à quoi sommes-nous destinés ? Il est clair que sans le plumeau la boucle ne bouclerait pas. L'aspirateur en est d'ailleurs incapable, qui extrait la poussière de la vie pour la convertir en gâteau immangeable. Nos aspirations ne font pas mieux... Anne, sœur Anne, ne vois-tu pas la route qui poudroie ? (Thierry S.)

lundi 9 novembre 2009

Bulle, Vanité n°0945

Autoportrait à la bulle

Derrière son objectif, Anne Hecdoth est dans sa bulle. D’un déclic elle laisse la trace narcissique du reflet de sa pensée plastique et inconstante comparable au Malabar qui gonfle, fait des bulles et puis claque et recouvre le visage d’un scotch double-face… Comment alors voir la vie en rose ?

Toute ta philosophie n'est ce pas ?!!! (Cécile B.)

Fontenelle a beau avoir dit ça, il est mort à 100 ans… Doit-on en conclure qu'être lucide sur la vie permet de la rallonger ? Auquel cas nous avons de beaux jours devant nous, n'est-ce pas Anne ? Fontenelle était un monsieur intéressant. On lui doit aussi : "Ce que la nature n'aurait pas obtenu de notre raison, elle l'obtient de notre folie." On peut méditer des journées entières là-dessus… C'est tellement vrai. Pour ma part, j'aime dire à qui veut m'entendre que la vie ressemble énormément à la syphilis ou au sida, puisque c'est aussi une maladie mortelle sexuellement transmissible. Toutes choses évitables par l'usage d'un condom. Ce qui nous ramène à de la gomme rose, et donc au sujet. (Thierry S.)

C'est ça le mental, de la colle de chewing-gum, de la glue, un truc qui se déforme, s'étire, s'enfle si bien qu'il crève comme "la grenouille qui voulait se faire plus grosse que le Bœuf"... sur la place ! Hi-hi (Anny C.)


Toi et ton malabar !!! (Sofaille M.)

Je ne sais pas si Anne voit la vie en rose avec son procédé tordu, mais nous si ! Donc c'est l'essentiel, n'est-ce-pas ? (Cathy P.)

Voir la vie en rose avec un malabar c'est confortable, on se sent protégé ! Evidemment avant que ça fasse "clac"... (Joël C.)

Formidable ! L’objectivité de son objectif est très créative. Aussi elle ne veut pas voir la vie en noir et blanc : c’est d’un commun ! Non, elle veut la voir en rose, et sûrement aussi en bleu… C'est tellement plus intéressant !... (Nela A.)

lundi 2 novembre 2009

Halloween, Vanité n°0944

Au bal des Baux, les Laids galèrent sur la vague embrasée de l'air se jouant des tempêtes pour la grande traversée de la morne saison morte...

Entre deux eaux les corps ballottés balancent,

Flottent, dérivent, abandonnés, s’élancent.

Les vagues les engloutissent, ils vont s’y noyer,

Les flots les engourdissent, ils se laissent bercer.

Aux chants des sirènes et des beautés salées,

Le bateau prend l’eau, à quoi bon l’ancrer ?



"-T'es beau ! dit Bill Ding à un roulis de hanches d'un laideron qui rame sur l'océan-mer"
(Anny C.-Alessandro Barrico)

Pauline Croze, T'es beau

Je reste sans voix, sans voie, sans voir... (Herv' C.)

Comme ces films, je suis dans l'obscurité. Et mon imagination largue les amarres. Cette fois je ne distingue pas clairement de vanités, et c'est un poème de Juan de La Cruz qui me revient en mémoire :
"Cette vivante fontaine que je désire,
en ce pain de la vie je la vois,
bien que de nuit."
Rien à voir avec le sujet, sans doute. La première séquence montre des gens comme en extase, dirait-on. La seconde s'arrête sur un beau cœur bien rose (bel atout) : est-ce voulu ? ou le hasard ? Si c'est voulu, c'est très fort. Si ça ne l'est pas, aussi. (Thierry S.)

La houle, la foule, ça roule,
Taches de lumière, océan de noir,
Vertiges de la musique et de la boule,
Eventail pourpre et vert espoir.
(Cathy P.)

lundi 26 octobre 2009

Souffrance au travail, Vanité n°0943

(Montage réalisé à partir du travail plastique d'un élève de 6ème)

Vive les vacances ! Plus de pénitences !

Depuis lurette chacun sait que le travail c’est l’enfer : Dieu lui-même n’a-t-il pas puni Adam en le virant du paradis et en le condamnant aux travaux forcés à perpète avec obligation de souffrir physiquement et mentalement "à la sueur de [son] front" ? Anne Hecdoth rappelle donc que le travail (du latin tripalium : instrument de torture destiné à punir les esclaves) est un châtiment et que nous sommes d’emblée "condamnés" à bosser pour vivre. De là à hésiter entre l’enfer et la mort…


C’est au pied du mur qu’on voit le travailleur. (Anny C.)

De « tripalium », il est aussi sorti « aliénum » ou « libertad », selon le travail que l’on a. Demande aux 2 millions de chômeurs et aux 4 millions de précaires quelle souffrance ils préfèrent. Tripatouiller, peut-être aussi ? (Denis C.)

Obligation de souffrir… C'est ainsi que, pour s'assurer du suivi de la peine prononcée, il lui a laissé Eve… (Henry E.)

Beau détournement de ce document Renaissance. Merci du rappel biblique. Intéressant sujet de discussion mais peut être un peu décalé pour celles et ceux qui restent à la porte de cet enfer... faute d'emploi ! Bonnes vacances madame Hecdoth… Au fait, la mort sera rendue plus douce ces jours-ci grâce à la multitude des pots de chrysanthèmes déposés dans les cimetières. (Pierre B.)

Très mexicaine d'esprit ta vanité surtout en ces jours de la célèbre fête des Morts très joyeuse là bas… (Marie-Hélène B.)

De là à dire qu'on est maso si on aime son travail, il n'y a qu'un pas. Anne le franchira-t-elle ? (Herv' C.)

À part les cas très rares d'autarcie complète, je crois qu'en général on travaille pour obtenir quelque chose des autres. Or « les autres, c'est l'enfer ». CQFD ? Sauf qu'on cherche à obtenir ce quelque chose afin de survivre. « Les autres, c'est la vie ». Du fait de la transitivité de l'égalité, l'équation devient après simplification : « La vie, c'est l'enfer ». Mais est-ce vraiment un scoop ? :-)
Côté artistique, je dois avouer que la surimpression d'un dessin de cancre (mais en est-ce un ?) sur un dessin de surdoué (ah ce di Caprio !) me cause une sensation de malaise. Dont j'espère me remettre.
Mais ne sait-on jamais ?… C'est peut-être le plus court chemin pour quitter cet enfer-ci. D'ailleurs une occasion exceptionnelle se présente : samedi soir, les deux communiqueront pendant quelques heures. Travaillons donc… à la perspective de nous évader! (Thierry S.)

Et voilà !!! C'est comme cela que les peuples "latins" passent pour des fainéants aux yeux des Anglo-saxons. En effet, chez eux le mot work a pour étymologie "l'accomplissement" de quelque chose "la réalisation". C'est bien du reste ce que montre l'œuvre-montage. Je me pose la question : que serait toute une vie sans travail ? Qui travaillerait ? Ceux qui prendraient aussi les décisions, bien sûr, et les autres, les oisifs les subiraient, abrutis par l'opium du peuple : la paresse? (Cathy P.)

lundi 19 octobre 2009

Instruments à vent, Vanité n°0942

Prout !

Weronika Zarachowicz (Télérama n°3118 de cette semaine) nous met en garde :

« L’industrie de la viande est la 2ème émettrice de gaz à effet de serre au monde, juste derrière l’industrie de l’énergie (…) via les pets et surtout les "rots" de vaches chargés en méthane, un gaz à effet de serre 25 fois plus puissant que le gaz carbonique » et conseille donc « de ne plus se gaver de bidoche ». Anne Hecdoth, quant à elle, suggère aux défenseurs des espèces animales en voie de disparition de les laisser tranquillement disparaître parce que, inévitablement, un pet de baleine ou d’éléphant, ça tue énormément !

Voir : http://www.youtube.com/watch?v=oZI551aRMVg (Anny C.)

peeeet.......... (Jacques B.)

Tu m'as fait rire ! (Denise L.)

Beau pot d'échappement ! On croit protéger son clairon et on se retrouve victime d'un regard inquisiteur. Dire qu'il y en a encore qui croient que la musique adoucit les mœurs ! (Pierre B.)

Super, votre illustration ! ! ! (Henry E.)

Constat : le mouton pète beaucoup plus que le kangourou. Les Australiens écolos suggèrent donc de favoriser la viande de kangourou. Est-ce vraiment favoriser le kangourou que de le bouffer ? Faut-il manger plus de mouton (et éliminer le pétomane) et remplacer la laine par du chauffage au nucléaire ? Voilà les vraies questions ! (Herv' C.)

Très distingué vraiment... Une angoisse de plus, à quand l'iceberg !!! Anne devrait prendre garde à ses gaz à elle pour ne pas déclencher l'Apocalypse trop tôt. (Patrick F.)

J’adore avec quel humour et quelle finesse tu parles des traditions pétomanes, c’est merveilleux ! (Sophaye M.)

Je sais que c'est n'importe quoi mais je me lance quand même : si les pets de vaches sont responsables du réchauffement climatique comment les dinosaures ont-ils pu disparaître après une glaciation ?!!! (Cathy P.)

Et c'est sans compter l'innombrable cohorte des brasseurs de vents…! Car ce que Zeronika Warachowicz* semble ignorer, c'est que le méthane s'oxyde vite en réagissant avec l'oxygène de l'air (brassé grâce à la susdite cohorte) pour produire de l'eau et… du CO2 !** Donc les herbivores peuvent péter et roter autant qu'ils veulent, en définitive on se retrouve avec du CO2. Ouf, car c'est "un gaz à effet de serre 25 fois moins puissant que le méthane" (pour paraphraser Zeronika***). Et en plus on a un peu plus d'eau dans l'atmosphère, donc quelque part plus de pluie. Donc pas de quoi s'émouvoir outre mesure. Mais hélas pas d'effet d'annonce… (Ah! vanités…) Pour remplir l'espace qui lui était alloué dansTélérama, Zeronika aurait-elle essayé d'émettre du méthane au-dessus de son… "tube où descend la céleste praline"?
* Contrepétons donc, le moment est propice (car le sujet aussi).
** Car CH4 + 2 O2 —> CO2 + 2 H2O. Imparable, non?
*** Je ne sais pourquoi, mais ce nom m'évoque une carmélite. D'ailleurs je crois que celle qui nous occupe aurait mieux fait de se taire. (Thierry S.)

"Ils" vont bientôt nous interdire de respirer pour ne pas polluer… Dur dur d'être un "humain", un animal ou un végétal dans ce monde où tout doit être aseptisé… (Béatrice L.)

lundi 12 octobre 2009

Ready-made, Vanité n°0941

Ready-made (= objet tout fait détourné de son usage habituel)

Anne-Hecdoth met en lumière le principe de matérialisme. Selon les conventions symboliques, politiques et moralisantes, la mise en scène de la dégradation peut-elle spécifier l’être humain ?

T’as de beaux restes, tu sais ! (Anny C.)

Non et heureusement !!! Il existe des variétés différentes d'êtres humains et seuls quelques-uns peuvent être définis, déterminés par la dégradation. N'oublions pas les autres !!! (Cathy P.)

Non. L'entropie est universelle. (Herv' C.)

Je regarde ailleurs dans ces cas là... pour ne pas être écœuré. (Patrick F.)

Je ne crois pas que l'être humain ait besoin d'une mise en scène pour se dégrader, il le fait bien tout seul !!! (Béatrice L.)

lundi 5 octobre 2009

Nez rouge, Vanité n°0940

En 2004, Anne Hecdoth a pu voir, au Pretoriase Kunsmuseum lors de l’excellente exposition Résistance, réconciliation, reconstruction, 10 ans de démocratie, un tableau dont elle vous présente un fragment. Cela représente un crâne bleu sur un fond bleu avec un gros nez rouge de clown faisant penser à une tomate. Un poignard bleu y est planté. Deux barres blanches verticales l’emprisonnent au 2ème plan. Pourquoi cette image agit-elle sur nous comme un miroir grossissant ?

Ô toi mortel qui te piques au jeu de la pomme d'amour, sais-tu que tu es un cadavre exquis? (Anny C.)

Bon... OK... Ce n'est pas un miroir grossissant... je dois perdre 10 kg, voilà tout ! Ensuite... Est-ce un nez rouge en forme de tomate ou une tomate en forme de nez rouge ? Tchouang-tseu, le papillonneur onirique, n'aurait pas dit mieux ! N'est-il pas alarmant que notre vaniteuse ne s'en fut point étonnée ! (Heurv’ C.)

Désolée Anne, cette image n'agit pas du tout sur moi !!! Je ne comprends pas toujours l'art !!! (Cécile B.)

Un miroir grossissant, la démocratie que l'esprit foisonnant d'Anne Hecdoth voit mourir… Un crâne sans cerveau, un contexte où nous sommes les clowns… De la forte croyance au cosmopolitisme global germe l'économie obscure dans le contexte de laquelle on trouve les esclaves sexuelles des pays de l’Est, les autoroutes de la prostitution, la pédophilie, le business de la contrefaçon, etc. Loretta Napoleoni en parle très bien dans son excellent ouvrage, Rogue Economics. La totale futilité est le paradis d’Anne dans lequel elle nage comme un poisson dans l’eau… (Nela A.)

D’abord, cette image n'agit pas sur MOI comme un miroir grossissant !!! Je n'arriverai jamais à me voir comme cela !!! Ou alors après beaucoup de LSD !!! Ensuite, allons-y pour n'importe quoi (Anne adore !!!) : les couleurs me font penser à notre drapeau !!! Allez, j'arrête. (Cathy P.)

L'idée me stimule le cerveau. Je me lance... La tête de mort (la calavera) évoque ce qui nous attend tous (pas besoin de faire un dessin — c'est le cas de le dire). Le nez rouge de clown : le personnage que nous jouons tant que nous sommes en vie (nos vanités). Le poignard : c'est que la mort tue aussi notre personnage. Les barres : ce monde est une prison… En bref, je vois dans ce tableau une allusion à notre condition. Il y a un côté "piqûre de rappel" dans la pointe du poignard fichée dans le nez rouge, tu ne sens pas ? Bossuet, célèbre pour avoir (re)lancé Vanitas uanitatum et omnia uanitas, aurait aussi déclaré : "Nous venons (en ce monde) faire notre personnage, et il nous faut bientôt disparaître." Mais pour tout te dire, ma philosophie personnelle me fait plutôt me tourner vers Pierre Dac, et reprendre haut et fort son "Je préfère le vin d'ici à l'au-delà" ! (Thierry S.)

lundi 28 septembre 2009

Jambes, Vanité n°0939

Les Prémices du post-matérialisme ?

Après sa visite au château de Bonaguil, vendu le 5 février 1799 pour 200 Francs et un « sac de noisettes » (sic)… par le dernier propriétaire, Pons-Maxime, après la levée des séquestres sur ses restes, Anne Hecdoth garde les pieds sur terre et offre l’os de ses jambes pour faire des chandeliers.

Serait-ce abscons ou tout bêtement abstrus ? (Hervé C.)

Très beau : t'as pas droit de faire plus beau que moi ! (Jacques B.)

Superbe !!! Très kitsch !!! De plus les chandeliers seront reliés à la terre et donc sans danger pour le commun des mortels !!! (Cathy P.)

Quelles jolies jambes ! (Sophaye M.)

Flûte alors... (En latin, tibia signifie flûte). J'achète pour la substantifique moelle même si ça ne casse pas des briques ! (Anny C.)

Dommage d'en faire des chandeliers ! Tu en auras besoin pour visiter d'autres ruines ! (Gisèle A.)