La démarche

L’idée est, par une approche artistique et sociologique, autant sur le plan social que sociétal, de questionner les vanités contemporaines, le caractère éphémère des choses, voire la futilité des préoccupations humaines.

Toute ressemblance avec des personnages ou des faits réels n'est que fortuite.

Quelques références : les vanités, les cabinets de curiosités, les ready made, Christian Boltanski, Annette Messager, Sophie Calle, Michel Blazy, Martin Paar...

lundi 9 juin 2014

Opération fortitude, Vanité n°1419


Depuis que des garde-fous à lier débarquent sur les plages de la norme en diables hâbleurs, Anne Hecdoth, agacée, remarque les marques contradictoires des dérives libertaires et de la dystopie bornée aux conséquences négatives ouvrant des brèches sur la voie de la liberté de ses choix. Si ce n'est vraiment pas sympa, comment échapper aux autoritarismes antipathiques des diktats sociétaux aux tendances contradictoires ?
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Ce rare et magnifique coffret de collection, que l'on peut encore se procurer pour la modique somme de 20€, contient un film vidéo couleur de 70 minutes avec des documents d'archives, la réédition du guide historique et touristique de 1947 "Voie de la liberté" (192 pages) et le fac-similé de la carte Michelin n°105 de 1947 sur laquelle figure le voie de la Liberté ouverte par les forces alliées en 1944.
Réalisé par Jacques Barbe en 2004, il commémore les 50 ans du Débarquement.
Le film, abondamment illustré d'images d'archives, raconte, sous forme de road movies, l'histoire d'un jeune Américain parcourant, avec une jeep d'époque, la route empruntée par son grand-père, mort et enterré à Bastogne 50 ans plus tôt.

Depuis 1947, cette route s'appelle symboliquement "la voie de la Liberté". Imaginée par Guy de la Vasselais en hommage aux forces de Libération, notamment la IIIe armée du général Patton et la IIe D.B. du général Leclerc, elle demeure un mémorial unique au monde.
Longue de 1146 Km, de Utah Beach (Normandie) à Bastogne (Belgique), elle est balisée par des bornes créées par l'artiste François Cogné.

Tout au long de son périple, le jeune Américain rencontre acteurs et témoins de la guerre, qui lui conte la grande et la petite histoire. Dans son carnet de voyage, riche en portrait d'hommes et de femmes, apparaissent : Juliette et Georges qui devaient se marier le 6 juin 44 à Sainte-Mère-l'Eglise ; Norman dont le char finira le même jour au fond de l'eau ; Horst, militaire allemand engagé à 16 ans ; Georges, garde du corps du général Leclerc ; André, résistant luxembourgeois, enrôlé d'office dans l'armée américaine ; et tant d'autres encore...
Avec ces témoignages émouvants, quelques fois cocasses, toujours terriblement humains, le jeune Américain va découvrir la réalité de la guerre. Ce voyage, passionnant bien que douloureux, le rapprochera de ce grand-père qu'il ne connaissait qu'au travers de son imagination d'enfant. (ICC Production)
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J'espère que nous échapperons au jour le plus con. (Vincent L.)
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C'est quoi toute cette pub ? (Juliette C.)
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Euh, je voudrais bien commander ce coffret mais où écrire pour se procurer ce document ? (ella)
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Les gardes fous à lier débarquent sur les plages ? Je ne sais pas ce que la norme en dit, mais moi je ne suis pas loin de penser que les utopies de l'alibi-ration ont viré effectivement à la dystopie. (Dominique P.)
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Voies
Certaines, bibliquement, restent impénétrables, puissent celles de la liberté ne jamais être impraticables !
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1 commentaire:

  1. J. Croix, critique et historien en art9 juin 2014 à 15:55

    L'image montre un coffret de collection, produit par ICC PRODUCTION, échoué sur des pages froissées de magazines. Sur celle du premier plan, l'on peut lire un article sur un documentaire allemand relatant le débarquement du 6 juin 1944. Intitulé « la Voie de la liberté », on y voit, dans la partie haute, les portraits photographiques, en noir et blanc, du général Patton et du général Leclerc, sur fond de carte de la moitié nord de la France. En bas à droite se découpe l'image d'un soldat dans une Jeep d'époque devant laquelle figure, en couleurs, une des bornes qui jalonnent cette route.
    Tout individu, historien chevronné ou en herbe, désireux de se le procurer peut en faire la demande en joignant son adresse et un chèque de 20€ à l'ordre de Jacques BARBE.

    Le texte fait allusion
    - aux empêcheurs de tourner en rond (garde-fous)
    - au débarquement des forces alliées le 6 juin 1944 sur les plages de Normandie (à lier débarquent sur les plages de la norme en di-able)
    - aux conventions excessives – qui tuent l'artiste à petit feu (norme en diable)
    - hâbleur = personne trop sûre d'elle et qui manque terriblement de recul et d'empathie dans ses jugements hâtifs
    - dystopie = critique des gens libres et heureux sous forme d'hoax alarmiste antipathique et contre-utopistes
    - à un SMS vexant que l'artiste a reçu pour avoir pris la liberté de se libérer de certaines conventions ("ce n'est vraiment pas sympa")...
    - à tout ce que l’on voudra selon son imagination et ses propres références culturelles

    Le rapport texte/image évoque la vanité des opérations courageuses et sympathiques.

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