La démarche

L’idée est, par une approche artistique et sociologique, autant sur le plan social que sociétal, de questionner les vanités contemporaines, le caractère éphémère des choses, voire la futilité des préoccupations humaines.

Toute ressemblance avec des personnages ou des faits réels n'est que fortuite.

Quelques références : les vanités, les cabinets de curiosités, les ready made, Christian Boltanski, Annette Messager, Sophie Calle, Michel Blazy, Martin Paar...

lundi 5 octobre 2009

Nez rouge, Vanité n°0940

En 2004, Anne Hecdoth a pu voir, au Pretoriase Kunsmuseum lors de l’excellente exposition Résistance, réconciliation, reconstruction, 10 ans de démocratie, un tableau dont elle vous présente un fragment. Cela représente un crâne bleu sur un fond bleu avec un gros nez rouge de clown faisant penser à une tomate. Un poignard bleu y est planté. Deux barres blanches verticales l’emprisonnent au 2ème plan. Pourquoi cette image agit-elle sur nous comme un miroir grossissant ?

Ô toi mortel qui te piques au jeu de la pomme d'amour, sais-tu que tu es un cadavre exquis? (Anny C.)

Bon... OK... Ce n'est pas un miroir grossissant... je dois perdre 10 kg, voilà tout ! Ensuite... Est-ce un nez rouge en forme de tomate ou une tomate en forme de nez rouge ? Tchouang-tseu, le papillonneur onirique, n'aurait pas dit mieux ! N'est-il pas alarmant que notre vaniteuse ne s'en fut point étonnée ! (Heurv’ C.)

Désolée Anne, cette image n'agit pas du tout sur moi !!! Je ne comprends pas toujours l'art !!! (Cécile B.)

Un miroir grossissant, la démocratie que l'esprit foisonnant d'Anne Hecdoth voit mourir… Un crâne sans cerveau, un contexte où nous sommes les clowns… De la forte croyance au cosmopolitisme global germe l'économie obscure dans le contexte de laquelle on trouve les esclaves sexuelles des pays de l’Est, les autoroutes de la prostitution, la pédophilie, le business de la contrefaçon, etc. Loretta Napoleoni en parle très bien dans son excellent ouvrage, Rogue Economics. La totale futilité est le paradis d’Anne dans lequel elle nage comme un poisson dans l’eau… (Nela A.)

D’abord, cette image n'agit pas sur MOI comme un miroir grossissant !!! Je n'arriverai jamais à me voir comme cela !!! Ou alors après beaucoup de LSD !!! Ensuite, allons-y pour n'importe quoi (Anne adore !!!) : les couleurs me font penser à notre drapeau !!! Allez, j'arrête. (Cathy P.)

L'idée me stimule le cerveau. Je me lance... La tête de mort (la calavera) évoque ce qui nous attend tous (pas besoin de faire un dessin — c'est le cas de le dire). Le nez rouge de clown : le personnage que nous jouons tant que nous sommes en vie (nos vanités). Le poignard : c'est que la mort tue aussi notre personnage. Les barres : ce monde est une prison… En bref, je vois dans ce tableau une allusion à notre condition. Il y a un côté "piqûre de rappel" dans la pointe du poignard fichée dans le nez rouge, tu ne sens pas ? Bossuet, célèbre pour avoir (re)lancé Vanitas uanitatum et omnia uanitas, aurait aussi déclaré : "Nous venons (en ce monde) faire notre personnage, et il nous faut bientôt disparaître." Mais pour tout te dire, ma philosophie personnelle me fait plutôt me tourner vers Pierre Dac, et reprendre haut et fort son "Je préfère le vin d'ici à l'au-delà" ! (Thierry S.)

1 commentaire:

  1. Chouette un blog plein de vanité ! Si tu veux participer avec nous au blog collectif http://meltingartblog.over-blog.com/ sur le thème du mois qui est justement vanité tu es la bienvenue ! il suffit d'envoyer ton travail là : meltingartblog@hotmail.fr

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