La démarche

L’idée est, par une approche artistique et sociologique, autant sur le plan social que sociétal, de questionner les vanités contemporaines, le caractère éphémère des choses, voire la futilité des préoccupations humaines.

Toute ressemblance avec des personnages ou des faits réels n'est que fortuite.

Quelques références : les vanités, les cabinets de curiosités, les ready made, Christian Boltanski, Annette Messager, Sophie Calle, Michel Blazy, Martin Paar...

lundi 3 octobre 2011

Corruption, Vanité n°1140


Quand Guignol serre Le Nez Rait, en bonne Lyonnaise, Anne Hecdoth bonnit à boule vue ses propos de rodomont : il paraît même que c’est la catabase chez les gones ! Hey man, après la manne, à quels mânes se vouer ?
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... à l'héros-tôt-mâne ! pare-dit !!! (Marie-Christine M.)
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Tu peux répéter la question ? (Anny. C.)
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Mane, en anglais = crinière... qu'il a jolie, d'ailleurs ! (Heurv')
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Quand on s'appelle Nérée, on doit savoir nager, même en eaux troubles... (Marc V.)
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Bon j'suis pas un indic, snif ! mais y a une Anny C. qui lit pas J. Croix ! (ella)
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Essayons les nympho-mânes... on ne sait jamais !!!  (CathyP.)
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OUATE ? (Juliette C.)
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J'y entrave que pouic ! (L'artis'Anne)
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1 commentaire:

  1. J. CROIX, critique et historien de l'art3 octobre 2011 à 23:11

    L'image montre deux personnages du célèbre théâtre de marionnettes lyonnaises (Guignol frappant le vilain gendarme qui ressemble, à s'en méprendre, à Michel Neyret) devant un puits dont la béance est protégée par un grillage évoquant la prison. Une pancarte, à gauche, décorée d'un motif de personnage féminin en robe bleue médiévale, indique le nom du puits : "Les Larmes d’Anne".

    Le texte fait allusion :
    - au Guignol lyonnais
    - à l'affaire Neyret qui fait la une des journaux ces jours-ci, évoquée par le jeu de mots "Nez Rait"
    - au participe passé du verbe raire (= bramer et, par extension, pleurer)
    - à l'homonymie du mot "serre" avec le cerf, la bête qui rait
    - aux racines lyonnaises de l'artiste
    - à la banalité de ses anecdotes (bonnir = raconter, tenir des propos quelconque – en argot)
    - à leur légèreté (l'expression – qui vient du jeu de boules – "faire quelque chose à boule vue" = la faire à la légère)
    - à la discussion vendredi soir entre l'artiste et ses amis sur la pétanque (ils se reconnaîtront…)
    - aux propos abscons que tient l'artiste et dont elle est si fière (rodomont (n.m.) : [Littér.] fanfaron dans le but de se faire valoir, voire de se faire craindre)
    - à la descente aux Enfers (catabase – du grec ancien κατάϐασις / katábasis, « descente, action de descendre » – est un motif récurrent des épopées grecques, traitant de la descente du héros dans le monde souterrain)
    - aux Lyonnais (gone = titi lyonnais)
    - aux aubaines bien tentantes comme les belles voitures ou les belles montres (manne = nourriture qui tombe du ciel et, par extension, bonne aubaine)
    - aux mânes (n.m.plur.) : [dans l'antiquité romaine] âme divinisée des morts et, par extension, les saints
    - à l'homonymie des mots : man, manne, mânes

    Le rapport texte/image évoque la symbolique du puits (secret, dissimulation), les rires aux larmes provoqués par un présumé délit de corruption, trafic d'influence, association de malfaiteurs et trafic de stupéfiants ainsi que la vanité des lois et des limites entre légal et illégal.

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