La démarche

L’idée est, par une approche artistique et sociologique, autant sur le plan social que sociétal, de questionner les vanités contemporaines, le caractère éphémère des choses, voire la futilité des préoccupations humaines.

Toute ressemblance avec des personnages ou des faits réels n'est que fortuite.

Quelques références : les vanités, les cabinets de curiosités, les ready made, Christian Boltanski, Annette Messager, Sophie Calle, Michel Blazy, Martin Paar...

lundi 19 décembre 2011

Václav Havel, Vanité n°1151

Dissidente et hors-la-loi, Anne Hecdoth s’est envoyée tartir ailleurs. Comme son mini-PC, celui qui s’appelait Vanité a disparu. Fumer la salsepareille tue… A qui profitent les autodafés ?
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Bonjour. Je suis en congés jusqu'au 2 janvier. En cas d'urgence, vous pouvez contacter Nathalie B. au 01 -- -- -- -- ou par courriel à ma.collegue@medekoi.gemail.frMerci. Bien cordialement. (Mélanie L.)
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I am out of the office from 16/12/2011 15:00 until 03/01/2012 10:00. Thanks for your email and happy holiday to you ! I will get in touch in the new year in response to you email. Kind regards. (Virginie C.)
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Ton ombre est lumière, ô soleil inaccessible,
Sa vanité disparue, Anne porte sa croix.
Quelle dissidence en ces ères électroniques que d'écrire à la main ! (David-Emmanuel L.)
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Quoi ? Depuis quand la salsepareille tue ? Je ne comprends pas toujours ce que tu racontes, Anne, mais là c'est un monde que je connais bien... Il faut vite prévenir mes copains les Schtroumpfs... Mais depuis le temps qu'ils en consomment, ils ne vont jamais me croire. (Cécile B.)
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"La vie de Václav Havel ressemble à une oeuvre d'art", Kundera. (Anny C.)
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Fumer tue.
Futaie mue.
Truffe émue.
Troufion tue.
Trublion fut.
Tourbillon mue.
Ce qui est bien, c'est que plus ça veut rien dire, plus c'est fropond.
(:-)eurv')
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I don't understand ! Can you repeat please ? (l'Artis'anne)
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Anne ! Répète encore à ton 'Public-Chéri-mon-amour' qui ne comprend pas toujours la fropondeur (comme le dit si bien Heurv') de ta Vanité de lire le "COMMENTAIRE" ci-dessous du grand critique et historien d'art, J. Croix. (Odile C.)
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On nous enfume, les singes font la fête avec la carte gold et toujours pas de réponse : qu'est-ce qu'on va faire avec les cabinets ? (Jacques B.)
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Partir c'est mourir un peu, mourir c'est partir tout-à-fait... (Hécate)
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La croix sans la bannière ! Apocalypse, now ! (mercerie ambulante)
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D'ici, Dante, envoyez tartir le CAC 40 ! (Marc V.)
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Fumer ne tue pas, c'est VIVRE qui tue. La mort est au coeur de la vie, le temps bouffe le fruit et il ne reste que le noyau, la MORT au sein de laquelle il peut y avoir une nouvelle graine de vie. (ledif trocas)
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1 commentaire:

  1. J. CROIX, critique et historien de l'art19 décembre 2011 à 16:32

    L'image montre un ciel couvert par la fumée d'un incendie propulsé par un vent violent sur la ville du Cap. Le soleil tente de percer, tandis qu'au premier plan une croix à contre-jour penche dangereusement.

    Le texte fait allusion
    - au décalage de l'artiste par rapport à la société
    - au fait qu'elle est accusée de menaces de mort
    - au fait qu'elle est partie en vacances loin (envoyer tartir = [fam.] envoyer promener)
    - au fait que son mini-PC a disparu de sa valise pendant le voyage
    - à Václav Havel dont le nom signifie en hébreu "Buée, Vanité" ("Hevel Havelim, hakol havel" - lat. "vanitas vanitatum omnia vanitas" - fr. "Vanité des vanités, tout est vanité").
    Mort hier, 18 décembre, des suites d'une pneumonie mal soignée pendant ses années de prison et de son cancer du poumon en 1996, il souffrait de problèmes pulmonaires et cardiaques. Cet homme politique, dissident, est aussi connu pour ses nombreuses pièces de théâtre mettant en scène l'absurdité et la vanité du pouvoir
    - au mot "disparu" employé à tort pour dire "mort" comme par peur que ce mot-ci tue…
    - à la fumée qui se dégageait encore dimanche de l'Institut d'Egypte suite à l'incendie lors des affrontements entre manifestants et policiers au Caire
    - à l'expression qui tue l'artiste à petit feu : FUMER TUE
    - à la salsepareille, connue pour être le mets favori des Schtroumpfs, plante aux vertus médicinales, également utilisée dans le traitement des affections respiratoires
    - à l'album des Schtroumpfs que l’artiste avait, soigneusement et avec amour, enveloppé dans du papier cadeau pour l'offrir à Noël à son petit neveu, et que les indélicats qui ont pillé sa valise ont déchiré sans état d'âme
    - aux bûchers des vanités (autodafés)

    La relation texte/image évoque la métaphore "partir en fumée" et la vanité des vanités.

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