La démarche

L’idée est, par une approche artistique et sociologique, autant sur le plan social que sociétal, de questionner les vanités contemporaines, le caractère éphémère des choses, voire la futilité des préoccupations humaines.

Toute ressemblance avec des personnages ou des faits réels n'est que fortuite.

Quelques références : les vanités, les cabinets de curiosités, les ready made, Christian Boltanski, Annette Messager, Sophie Calle, Michel Blazy, Martin Paar...

samedi 19 avril 2014

Troll, Vanité n°1414

Si, pour un instant, on offrait un bout d’éternité à Anne Hecdoth, il est fort probable qu’elle arroserait de ses larmes les roses pour sentir le rouge baiser de leurs pétales... Ce qui pourrait la tuer alors, c’est que quelqu'un, aveuglé par son ego immodéré, croie qu’elle puisse être l'auteur d'une médisance silencieuse alors que, avec l’humour non dissimulé qu’on lui connaît, elle n’exprimerait que son sale goût. Comment se fabrique-t-on une fausse image ?
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Je suis absent jusqu'au lundi 28/04 au  matin. A bientôt (Gildas M.)
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Bonjour, je ne pourrais pas consulter mes mails avant le 28/04/2014. I am out of office until the  28th April, I will get back to you as soon as I return (Philippe B.)
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Inspirée ? (René T.)
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Six pour l'hun se tend, en Orphée, un  bout d'eternit à Anne Hecdoth, ilet fort probable qu’aile a roseraie, décès l'arme laid rose pour sentir le rouge baiser de leurs pétales... (Sébastien M.)
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Bonnes fêtes de Pâques (François G.)
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Véronique (supplique)
Pieuse tu l'étais. Et pleine de compassion… juste pour cet homme qui pliait sous le poids des injures et de son instrument de torture.
Et c'était sur les pentes de ce mont là-bas, celui que les Grecs anciens nommaient "le crâne"…
Ton voile, à cet homme, tu le lui as offert et grâce à toi il a pu s'essuyer le front.
Ton voile, il te l'a rendu, l'image de son visage y était imprimée…
Vera icon, Véronique! Cette image, vraie icône, tu nous l'as rapportée.
Aujourd'hui, une image et c'est facile, si !
Aujourd'hui, tant d'images et tant de faussetés… 
Aujourd'hui, un faux et c'est vrai on y croit.
Vraies icônes et fausses images…
Véronique, nous t'en supplions……
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C'est où le "beurk" qu'on rigole ? Comme quoi le kiproko sur internetteu ya que ça de vrai ! (Juliette C.)
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4 commentaires:

  1. J. CROIX, critique et historien en art19 avril 2014 à 20:04

    L’image montre deux boîtes, l’une en bois, l’autre en carton, desquelles s’échappent du courrier en vrac et une carte postale représentant des roses rouges, elle-même placée devant un tableau adossé au mur blanc. Encadrée d’une fine baguette noire, cette reproduction figure, par un effet de clair-obscur, un buste de jeune femme parée de bijoux et penchée en avant comme si elle tentait d’effleurer de ses lèvres les roses sur lesquelles son regard semble se poser… A gauche, sur le rebord d’une niche, on devine quelques objets anodins et très anecdotiques dont un chandelier noir au pied duquel sort un fil électrique blanc.

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  2. J. CROIX, critique et historien en art19 avril 2014 à 20:05

    Le texte fait allusion
    - à la vraie fausse lettre d’adieu à ses amis de Gabriel Garcia Márquez qui, accompagnée d’images à l’eau de rose, est régulièrement envoyée dans les boîtes mails depuis 1999, année où on lui a diagnostiqué un cancer, par des amis bien intentionnés et qui, depuis l’annonce de sa mort cette semaine, fait le buzz sur les réseaux sociaux. Cette vraie fausse lettre est reproduite ci-dessous telle quelle :

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  3. J. CROIX, critique et historien en art19 avril 2014 à 20:08

    « Si, un instant, Dieu pouvait oublier que je ne suis qu'une marionnette de chiffons, et m'accordait un bout de vie, je ne dirais peut-être pas tout ce que je pense, mais à coup sur, je penserais tout ce que je dis.
    Je donnerais de la valeur aux choses, non pour ce qu'elles valent, mais pour ce qu'elles signifient.
    Je dormirais peu, rêverais beaucoup, étant entendu que chaque minute où nous fermons les yeux, nous perdons soixante secondes de lumière. Je marcherais quand tous les autres s'arrêtent, je resterais éveillé quand les autres dorment. J'écouterais quand les autres parlent, tout comme je goûterais une bonne glace au chocolat.
    Si Dieu me donnait un peu de vie, je m'habillerais simplement, je m'étirerais de tout mon long sur le sol, et je laisserais à découvert non seulement mon corps mais aussi mon âme.
    Mon Dieu, si j'avais un cour, j'écrirais ma haine du froid et mettrais mon espoir à ce que vienne le soleil. Je peindrai sur les étoiles un poème de Bénédetti avec un rêve de Van Gogh, et une chanson de Serrat serait la sérénade que j'offrirais à la lune. J'arroserai les roses avec des larmes, pour sentir la douleur de leurs épines et le rouge baiser de leurs pétales.
    Mon Dieu, si j'avais un peu de vie. Je ne laisserais passer aucun jour sans dire aux gens que j'aime, que je les aime. Je convaincrai chaque femme ou chaque homme qu'ils sont mes favoris, et je vivrais amoureux de l'amour.
    Aux hommes je prouverais qu'ils se trompent quand ils pensent qu'ils cessent de tomber amoureux avec l'âge, sans même savoir qu'ils vieillissent quand ils cessent de tomber amoureux. A un enfant, je donnerais des ailes, mais je le laisserais pour qu'il apprenne tout seul à voler. Aux anciens j'apprendrais la mort pour qu'ils sachent bien que la mort ne vient pas avec l'âge mais avec l'oubli. J'ai appris tant de choses de vous les hommes. J'ai appris que tout le monde veut vivre sur le sommet des montagnes, sans savoir que le vrai bonheur consiste en la façon de monter les marches.
    J'ai appris que, lorsqu'un nouveau-né serre pour la première fois dans son petit poing le doigt de son père, il le tient pour toujours.
    J'ai appris que seul l'homme a le droit d'admirer d'en bas celui qui va l'aider à se lever. Il y a tant de choses que j'ai pu apprendre de vous, mais elles ne pourraient pas me servir beaucoup, parce que, quand bien même elles me garderaient dans leurs bagages, je serais malheureusement en train de mourir.
    Toujours, dis ce que tu sens et fais ce que tu penses. Si je savais que la journée d'aujourd'hui soit la dernière où je te verrai dormir, je t'embrasserais fortement et demanderais au Seigneur de pouvoir rester le gardien de ton âme. Si je savais que c'était la dernière fois que je te voyais sortir par la porte, je t'embrasserais, je te donnerais des baisers et t'appellerais pour t'en donner plus encore. Si je savais que c'était la dernière fois que j'allais entendre ta voix, je graverais chacune de tes paroles pour pouvoir les écouter encore et encore indéfiniment. Si je savais que c'était là les dernières minutes où je te voyais, je te dirais ‘je t'aime’ sans assumer, bêtement, sous prétexte que tu le sais.
    Toujours il y a un lendemain, et la vie nous donne une autre occasion de faire les choses bien, mais si je me trompe et que tu es tout ce qui me reste, il me plairait de te dire combien je t'aime, que jamais je ne t'oublierai. (à suivre)

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  4. J. CROIX, critique et historien en art19 avril 2014 à 20:09

    Le lendemain n'est jamais assuré pour personne, jeune ou vieux. Aujourd'hui sera peut-être la dernière occasion qui te sera donnée de voir ceux que tu aimes. Mais n'attends pas d'avantage, fais-le ; il n'y a que si le matin n'arrive jamais que tu te lamenteras sûrement sur le jour où tu n'as pas pris le temps d'un sourire, d'une embrassade, d'un baiser, trop occupé pour leur accorder le temps d'un dernier désir. Garde autour de toi ceux que tu aimes, dis leur, à l'oreille que tu as besoin d'eux, que tu les aimes et que tu veux bien les traiter ; prends le temps de leur dire : ‘je t'aime’, ‘pardonne-moi’, ‘s'il te plait’, ‘merci’ et toutes les paroles d'amour que ton cour connaît.
    Personne ne se rappellera tes pensées secrètes. Demande au Seigneur la force et la sagesse pour les exprimer. Montre à tes amis combien ils comptent pour toi.

    Envoie cette lette à ceux que tu aimes.
    Si tu ne le fais pas aujourd'hui, demain sera un jour identique à hier.
    Et si tu ne le fais jamais, peu importe.
    Mets tes rêves en actes.
    C'est le moment. »
    - à la réplique de Garcia Márquez lui-même, démentant en être l'auteur, comme le rapportait dès 2000 le journal "El Pais" :
    "Ce qui peut me tuer, c'est que quelqu'un croit que j'aie pu être l'auteur d'une chose aussi banale. C'est la seule chose qui me préoccupe."
    - à la réaction épidermique (et franchement antipathique) d’une amie suite à un petit ‘’beurk’’ inoffensif émis par l’artiste, tout bêtement parce qu’elle n’aime pas le café au lait !
    - à tout ce que l’on voudra selon son imagination et ses propres références culturelles

    Le rapport texte/image évoque la vanité des trolls (= messages à polémiques sur Internet) et des fausses images véhiculées.

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