La démarche

L’idée est, par une approche artistique et sociologique, autant sur le plan social que sociétal, de questionner les vanités contemporaines, le caractère éphémère des choses, voire la futilité des préoccupations humaines.

Toute ressemblance avec des personnages ou des faits réels n'est que fortuite.

Quelques références : les vanités, les cabinets de curiosités, les ready made, Christian Boltanski, Annette Messager, Sophie Calle, Michel Blazy, Martin Paar...

lundi 5 septembre 2011

La sexualité des papillons, Vanité n°1136

Aboulique et velléitaire, l’administration craint l’effet papillon des demandes de vides dans l’emploi du temps d’Anne Hecdoth qui découvre ainsi que son identité anosognosique ne dépend pas de son anosognosie mais de son orientation anosognosique. La polémique est ouverte sur les dialogues de sourds hyperacousiques.
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Au lieu de velléitaires autistes, l'administration ferait mieux de nous envoyer un vétérinaire hyperactif pour soigner les effets de papillon. (Juliette C.)
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Quel pouvoir subliminal, ma chère Anne... je suis sidérée. Bon, sinon, l'enseignant favori du principal a-t-il eu sa place de parking préférée ? Parce que ça, c'est vraiment important ! (Camille B.)
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La photo n'est pas nette, c'est quoi ce gros cafard à gauche ? (David-Emmanuel L.)
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L'emploi du taon des profs ne les fait pas pions... (Marc V.)
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Oups ! Je n'avais pas lu, cancre là que je suis, la littérature du Croisé du sous-sol, et bien sûr, le véto susdit, ce n'était que pour le pauvre papillon à qui on a coupé les ailes et tous les effets.
Bien que l'on ne puisse plus grand chose pour ce merveilleux insecte aux splendeurs veloutées, dont l'existence éphémère s'envole sous nos yeux en une illusion colorée, faisant fi par la Vanité de sa fragilité, de nos lourdes vicissitudes terrestres, nous pouvons encore porter attention à ces petits arrangements avec la vie qui nous permettent, pitoyables humains cloués au sol, de planer au-dessus du sordide matériel pour plonger dans la Beauté.
Courage, Belle Anne chatoyante, vous qui entendez crier les papillons. (Juliette C.)
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Anosognosique, suis-je, j'ai déjà oublié ce que je viens de lire ! Impossible d'y ajouter quoi que ce soit..... Ainsi se perdent les mots et les maux dont nous souffrons sans vouloir s'en souvenir... Je suis affligée d'un Alsa-mémère sévère ! (l'Artis'anne)
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1 commentaire:

  1. J. CROIX, critique et historien de l'art5 septembre 2011 à 15:22

    L'image montre un papillon mort sur le sol d'un sentier caillouteux. Ses ailes sont détachées du corps et l'une d'elle est en train de se décomposer. Le papillon, symbole de l'âme, de la légèreté et de l'inconstance, incarne le cycle de la vie éphémère.

    Le texte fait allusion
    - à la frilosité de toute administration face aux actions qui risqueraient de faire des vagues
    - à la demande de l'artiste, porteuse d’un handicap sensoriel auditif, d'un emploi du temps à trous afin de reposer ses oreilles du bruit entre deux classes, mais qu'elle n'a pas obtenu. Aussi continue-t-elle son combat en expliquant que la problématique de la surdité, qui est un handicap qui ne se voit pas, est très mal connue et très mal comprise, d'autant plus qu'il n'y a pas deux surdités pareilles. Dans son cas, ce n'est pas du tout comme si elle avait du coton dans les oreilles. Elle entend certains sons très bien et d'autres moins et d'autres pas du tout. C'est ce qui explique que si elle entend parler, elle ne comprend pas ce qui se dit. Cela ressemble à une langue étrangère avec quelques sons qui lui font reconnaître des mots qu'elle connaît. Cela fait des "phrases à trous" (parfois à gros trous) et le cerveau fait un travail du tonnerre pour décoder tout ça. Alors forcément c'est épuisant même si pendant que le cerveau fait ce travail elle n'en est pas consciente. Quand elle était jeune, elle avait un seuil de tolérance au bruit assez extraordinaire. Maintenant c'est le contraire, elle est devenue hyperacousique (probablement à cause du fait de travailler dans un milieu bruyant et qu'elle vieillit), c'est-à-dire que même des tous petits bruits comme du papier qu'on froisse, une règle qui tombe, un tapotement de doigts sur une table lui sont parfois insupportables. Lui donner 6 heures à la suite sous prétexte qu'il n'y a que 22 élèves par classe, c'est comme demander à un cardiaque de courir 500m sous prétexte que le sol est en pente… Voir : http://fr.wikipedia.org/wiki/Hyperacousie
    - aux conséquences catastrophiques que peuvent entraîner un petit de rien du tout
    - à la maladie dont souffre Jacques Chirac. Voir : http://lci.tf1.fr/science/sante/2011-06/proces-chirac-l-anosognosie-qu-est-ce-que-c-est-6673533.html
    - à la polémique sur les nouveaux manuels scolaires des lycées qui abordent explicitement la théorie du genre et font la distinction entre identité sexuelle et orientation sexuelle

    Le rapport texte/image évoque la vanité de l'Education nationale et de la sexualité des papillons.

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